• Droguée pour voir le monde tourbillonner. 

    Fatiguée pour décupler mes ressentis.

    Alcoolisée pour enlever toutes les barrières.

    Affamée pour me sentir aussi légère qu'une plume.

    Tabagisée parce que ça m'plait.

    Tout ça pour m'amuser.

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    Feel Good


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  •    Un jour, je suis tombée amoureuse.

       D'aucuns vous diront sans doute que ça m'a fait plus de mal que de bien. Pourtant si l'on me proposait de tout oublier, je crois que je refuserais. 

       Oui, ça m'a laissé pas mal de blessures et de mauvais souvenirs. Oui, j'aimerais pouvoir recommencer tout ça pour ne pas faire d'erreurs. Oui, j'ai un goût amer dans la bouche en y repensant.

       Mais les bons souvenirs que ça m'a laissé me disent que ça en vaut la peine. Et ces bons souvenirs resteront à jamais gravés en moi. Parce que ce sont parfois ces souvenirs qui arrivent à me faire sourire quand rien d'autre ne le peut, malgré les années passées. 

      Et c'est aussi grâce à cette personne, à ces moments, à cette histoire, que je suis qui je suis aujourd'hui. Ça fait parti de moi et je ne peux pas le renier. 

       Ça m'a détruite mais je me suis reconstruite. Ça m'a blessée mais je me suis soignée. Ça m'a fait pleurer mais j'ai appris à sourire. Ça m'a fait saigner mais j'ai cicatrisé. Ça m'a beaucoup appris, sur moi, et sur les autres. 

       J'y repense encore souvent malgré le temps écoulé. Avec regrets. J'aimerais pouvoir réparer c'qui s'est cassé mais parfois, il faut savoir laisser les gens s'en aller

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    Untitled


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  •    Je n'arrive plus à dormir la nuit. Vraiment. Même quand j'essaye ça ne marche pas. 

       Et puis, je me pleinement éveillée dès que le jour tombe, et de meilleure humeur aussi. Alors, forcément, ça n'aide pas. 

       La nuit me donne l'impression que tout est possible et que le temps est infini. Toutes les limites s'évanouissent dans la noirceur du ciel. Et c'est comme si mon énergie vitale se trouvait décuplée à son paroxysme aux heures dites indues par le reste des gens.

       Sauf que c'est justement ces gens qui décident du rythme de mes journées. La norme est un rythme diurne. Et je passe donc mes journées à vouloir dormir et mes nuits à tourner en rond.

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    Insomnie


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  •  www.youtube.com/watch?v=iebwn1L4lyM

    Fated, Faithful, Fatal

      Tout foutre en l'air. Je veux juste tout foutre en l'air et j'y arrive très bien, comme d'hab'. Je suis acceptée dans un super cursus, dans une super université. Tout le monde me dit que je vais y arriver. Tout le monde a confiance. Mais pas moi. J'ai juste la trouille. Je me dis que je suis qu'une ratée. Moi j'ai pas confiance.

        J'parle pas d'intelligence. parce que j'ai toujours cru qu'il y en avait des milliers de différentes et que c'est pas ce qui importait vraiment. Mais quand j'pense à c'foutu exam' j'ai juste envie de hurler et de disparaître. Un événement ponctuel qui détermine tout le reste, quand bien même on a réussi à accomplir ce que l'on voulait. Quand bien même on serait heureux aujourd’hui.

        C'est un test de débilité. Celui qui ingurgitera le plus de dates, de citations et de concepts. Pas celui qui sait réfléchir, se démerder dans la vie, faire preuve de créativité, voir le monde différemment ou bien écrire.

        C'est élitiste et sectaire. Il ne faut pas avoir de personnalité mais répondre à des critères bien définis. Et j'ai jamais été douée pour répondre à des critères. Parce que j'ai toujours voulue être à contre-courant, ne pas entrer dans le moule et me détacher de tout. Rester décalée. Et même si j'aime ça, même si c'est qui je suis, ce n'est pas ce qu'on demande. Ça n'a strictement aucune importance. Je veux exprimer ma singularité mais dans un monde de clone, ça ne peut conduire qu'à l'échec.

        Et même si je me suis toujours dis que je m'en foutais en vrai je veux faire mes preuves. Me démarquer. Prouver que je peux tout faire et que je suis aussi bien que les autres.

        Ouais, j'ai un problème. Mais je m'en suis toujours targuée parce que faire partie de la masse me révulse autant que ça m'attire. Si l'on est comme les autres, il y a comme un pied d'égalité, non ?

        Je préfère rester mentalement absente.

       Y'a trop de pression. celle des autre et la mienne. Je sais pas laquelle est la pire. La plus forte. Je crois que j'ai peur de décevoir les autres par-dessus toutes les peurs qui m'asphyxient. On est tous des humains et pourtant tout semble nous pousser à devenir des androïdes. Des robots. Des clones. Je hais cette société perfectionniste mais je suis obligée de m'y conformer pour ne pas tout lâcher. Mes peurs découlent toutes de ce désir de perfection entraîné par cette société. Où tout cela m'a-t-il conduit à part à l'autodestruction ? 

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    Fated, Faithful, Fatal


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  •     Des pensées qui filent. Des envies qui passent. Tête trop pleine ou complètement vide. Vouloir se l'exploser contre un mur ou simplement sourire à la vie. Vouloir tout quitter, se coucher en pleurant pour que ça cesse. Puis relever la tête. Et se dire que ce pourrait être pire. Bien pire. 

        Ne plus savoir ce que l'on veut. Vaut-il mieux partir ou rester ? Si je pars, est-ce une fuite ? Fuir fait-il de moi une lâche ? Je ne veux pas être lâche mais c'est parfois tellement dur de continuer. De se battre. D'être quelqu'un, ou moi tout simplement. De vivre. 

        Il y a toujours les mêmes interrogations, les mêmes attentes et la même déception, teintée de désappointement. S'endormir chaque soir avec les mêmes rêves en espérant. alors même qu'on les sait irréalisables. Et se réveiller chaque matin sans que rien n'ai changé. Etre une grande enfant désabusée. N'est-ce pas tristement amusant ? Etre dégoûté du monde avant même de l'avoir découvert.

       Pourquoi les bébés pleurent-ils à leur naissance à votre avis ? C'est juste qu'ils ne veulent pas venir ici. Ils ont déjà idée de l'horreur qui les attends. ils savent mais ils ne peuvent absolument rien faire, impuissants. alors ils pleurent. Ils crient à en percer les tympans.

        Puis en grandissant on apprend à se résigner. On finit par se dire qu'il doit bien y avoir quelque chose de beau; On se trouve une raison d'être là et de se raccrocher à tout ça; On se dit qu'on peut changer le monde pour que les bébés sourient à leur naissance. Mais tout ça c'est du vent. Du pipeau. Y'a rien.

        Mais quelle fascinante absurdité de l'esprit humain... Et en même temps si logique. Paradoxal. Cette question que l'on se pose tous sans pouvoir y répondre.

        Que faisons-nous ici ? 

    © 

    Paradoxal


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