• - Tu ressens quoi pour lui?

    - Une tendresse inutile. 

    - Tu vas en faire quoi?

    - La conserver jusqu'à ce que ça fasse trop mal ?

    - T'es sure que c'est une bonne idée ?

    - Non mais que puis-je faire d'autre ? Les émotions ça ne se contrôle pas, c'est bien le problème. Alors oui, je vais continuer à lui offrir les fleurs de mon coeur jusqu'à ce qu'il les recouvre de trop de fange pour qu'elles continuent à pousser. ©

     


    votre commentaire
  • - Respire. 

    - ...

    - Inspire... Expire... Doucement, ça va aller...

    - ...

    - Ferme les yeux, vide toi la tête.

    - ... Je peux pas.

    - Qu'est-ce qui ne vas pas?

    - J'ai la boule au ventre, l'angoisse qui monte, latente. Je peux pas.

    - T'inquiètes pas, détends-toi. Qu'est-ce qui t'angoisse?

    - J'ai peur de m'être trompé. D'avoir fait une erreur. De m'être trop laissé aller, de m'être emporté sans retour en arrière. De blesser et d'être blessé. De pas être à la hauteur. Et si...

    - Et si, et si, et si, on peut tout dire et tout croire avec ça. Tout regretter surtout, ça ne peut que faire souffrir. 

    - Et si c'était un défi trop grand pour moi?

    - Tu connaîtras tes limites et tes faiblesses. 

    - Et si ça échoue?

    - Ça ne dépends que de toi.

    - Non.

    - Ça ne dépends que de toi de le voir comme un échec. Et pourquoi ça échouerai?

    - Parce que...

    - Parce que tu te prends trop la tête? Que tu angoisses?

    - Peut-être...

    - Alors respire. 

    - ...

    - Inspire, expire. Souffle doucement et vide toi la tête. Tu n'as pas à toujours te sentir responsable. ©

     

    Image de quotes and breathe 


    votre commentaire
  • - Tu connais ces moments d'intenses douleurs psychiques? Celles qui te transpercent le cœur , celles qui t'éventres littéralement le soir seul dans ton lit? Qui te coupent le souffle avec des sanglots intarissables et des hurlements muets parce que t'essayes de la faire sortir sans y arriver?

    - Non...

    - Et bah t'as bien de la chance. ©

     

    Image de alternative, gif, and OH MY GOD 


    votre commentaire
  • - T'es pas comme avant.

    - C'est à dire ?

    - Avant tu te battais. 

    - Et maintenant ? 

    - Maintenant? Maintenant tu te laisses aller. T'es résignée. Tu fais rien pour que les choses changent, t'attends juste que les choses passent. Avant même quand t'allais pas bien, au final tu faisais quelque chose, tu luttais d'une manière ou d'une autre. Alors oui, c'était p'têt pas toujours beau à voir mais au moins tu faisais quelque chose. 

    - En gros, tu préférais me voir avec des coupures aux poignets qu'errer dans ma chambre toute la journée?

    - Tu exagères, non je préfère quand tu vas bien tout simplement. Je préfère te voir sourire. Et te voir te couper me donne envie de hurler, mais rétrospectivement on peut le voir comme une manière que t'avais de pas baisser les bras. Que t'essayais toujours. Peut-être de la pire des manières mais au moins t'avais pas abandonné. C'était un moyen de chercher de l'aide. 

    - Qui te dis que j'ai abandonné ?

    - Parce que t'es plus en colère. Avant, même quand t'étais au plus mal, y'avais toujours cette fureur qui te maintenait en vie. Tu criais à l'injustice. Tu dansais avec la mort pour embrasser la vie et c'était épuisant et terrifiant mais je préférerais mille fois ce spectacle à ta neurasthénie actuelle. Alors, oui tu t'énervais parfois pour rien. Oui t'étais bagarreuse, peut-être violente, ou trop agressive. Oui t'étais autodestructrice à pas savoir gérer cette rage. Mais finalement et paradoxalement c'était un peu une rage de vivre. Et aujourd'hui t'as plus cette étincelle. Aujourd'hui t'es éteinte. Abattue. ©

     

    Image de Jamie

     


    votre commentaire
  • - Comment tu fais ?

    - Je ne sais pas.

    - C'est pas possible, tu dois bien avoir une idée. 

    - Je suis une anomalie. Ce qui devrait être ne l'est jamais avec moi. J'ai beau faire mon possible, rien n'est jamais comme il le devrait.

    - Tu te rends bien compte que ça n'explique rien ? Ca n'a pas de sens.

    - J'ai arrêté de chercher un sens. Je me dis que mon esprit est trop malade pour que mon corps le soit aussi.

    - Pardon ? C'est absurde. 

    - Et pourtant... A force, j'ai l'impression que mon corps est devenu inaltérable, presque invincible pour simplement compenser les dérives  et morcellement de mon esprit. De mon âme. Tout se dissolve. Je perds la raison et pourtant mon corps ne lâche pas, peu importe ce que je lui fais subir, mon physique surmonte quand mes pensées se noient. Il ne ploie pas, il ne succombe pas. Et même, il guérit, comme pour me narguer. Et en soi c'est pourquoi il est mon pire ennemi. Un parasite. ©

     

    Image de quotes, cigarette, and sad


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique