• - Ça sent bon. L'air. Avant la pluie. 

    - Le ciel est violet.

    - Et les éclairs. Comme des stroboscopes. 

    - C'est une odeur de terre. De vent. Indescriptible.

    - Enivrant. 

    - Dans une boîte. Le ciel, le plafond. La Terre, le sol.

    - Des murs. Partout et nulle part. Ça tourne en rond.

    - Les nuages, des reliefs. 

    - Ça sent bon. L'air. Après la pluie.

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  •       Une gare. Un train. Un arrêt.

        Un ciel gris et humide. Des flocons légers flottants dans l'air glacial d'une matinée hivernale.

        Une silhouette assise à même le sol malgré le froid. Elle porte un jean troué rentré dans des Docs rouge sang lacées jusqu'aux genoux, une chemise à carreaux grise et un t-shirt trop grand. Ses cheveux blond sale coupés à l'arrache lui donne des allures de Kurt Cobain. Son maquillage a coulé et sa bouche cerise arbore une moue hargneuse.

        Quelques larmes ont gelées sur ses joues.

         De ses doigts tremblants et bleuis elle sort un paquet de clopes et en prend une. Elle essaye de l'allumer mais ses mains sont trop glacées pour qu'elle y arrive.

        Un mec s'approche.

        Il a peut-être son âge. Blouson, jean, bonnet, baskets, il ressemble à tous ces moutons qu'elle exècre. Il lui tend son Zippo allumé et le bout de la clope s'embrase.

        Elle tire et ne dit rien. Elle attend qu'il s'en aille. Mais il ne bouge pas d'un pouce, continuant à la fixer. Énervée elle relève violemment la tête.

     

    • Qu'est-ce que tu veux ? Grogne-t-elle.

    • J'attends, répond il, avec un petit sourire en coin qui l'agace.

    • T'attends quoi ?

    • L'élémentaire politesse de ta part.

    • merci, finit-elle par lâcher, tu peux te casser maintenant, s'il te plait, ajoute-t-elle avec sarcasme. Il ne relève pas, hoche la tête et reprend :

    • Tu fais quoi ?

    • Qu'est-ce que ça peut t'foutre ? Crache-t-elle de plus en plus irritée.

    • Rien. Je suis juste curieux.

        Elle est surprise par cette drôle de sincérité mais reste maussade.

    • Tu peux t'la foutre où j'pense ta curiosité.

     

     

        Il ne dit rien, se contentant de la regarder. Puis il s'assoit en face d'elle et s'allume une clope à son tour, toujours silencieux. Elle tente de l'ignorer et échoue lamentablement.

     

    • Putain, c'est quoi ton foutu problème ?!

    • Actuellement, toi, répond il avec détachement.

      Choquée, elle se lève d'un coup et le fixe avec rage.

    • Ah ouais, je suis un problème ? Mais casse toi ! Je t'ai rien demandé, on se connait pas et c'est très bien alors arrête de me péter les couilles connard ! Fous moi la paix ! Elle hurle, les larmes aux yeux et lui semble l'ignorer, stoïque, continuant à tirer sur sa clope.

     

        A bout de nerfs, elle tente alors de le frapper. Mais il choppe son poignet et la regarde droit dans les yeux en se relevant avec lenteur. Son « Non » claque violemment dans l'air. Paumée, la gosse le fixe. Paradoxalement flippée et rassurée. Elle laisse retomber son bras. Plongeant intensément son regard dans le sien, elle se tait.

     

    • Tu grognes plus gamine ? T'as perdu ta langue ? Se moque-t-il soudainement.

     

        Elle s'éloigne brutalement comme si elle s'était brûlée et fixe son regard sur les rails.

     

    • Je sais pourquoi t'es là, ce que tu veux faire, finit-il par lâcher avec douceur. Je veux juste comprendrez pourquoi. Qu'est-ce que tu veux fuir ?

     

        Un tas d'émotions contraires submergent soudainement la gosse. Peur, espoir, haine, tristesse, tendresse... C'est comme un raz-de-marée qui lui coupe le souffle et lui brouille la vue. Sa respiration se fait anarchique, ses mains tremblent. Elle secoue la tête pour essayer de reprendre le contrôle. Elle voudrait dire quelque chose, de se mêler de ce qui le regarde, le traiter de tout les noms, mais quelque chose l'en empêche.

        Il est en face d'elle, attendant patiemment qu'elle s'apaise. Et son calme à lui la calme elle, la gosse.

     

    • Tout. Répond elle finalement d'une voix tremblante. Je veux tout fuir.

    • C'est un peu vague ça.

    • Pourtant c'est vrai. J'en peux plus de me battre pour rien. Se battre sans arrêt, pour tout, pour bouffer, pour aimer, c'est pas une vie. J'en peux plus. Conclut-elle dans un murmure.

        Il hoche la tête comme si il comprenait.

     

    • Tu survis maintenant pour vivre plus tard. On ne se bat jamais pour rien, ce n'est pas parce que les résultats ne se voient pas tout de suite qu'ils n'existent pas. Il faut juste réussir à les attendre.

     

        La gosse éclate en un rire amer, déçue par ce discours.

     

    • Alors c'est tout ? Attendre, toujours attendre, et espérer ? C'est ça la recette miracle ?

     

        Ses paroles suintent de cynisme, laissant deviner sa douleur, son amertume et son désespoir.

     

    • Il n'y a pas de recette miracle gamine. C'est juste une vérité. On se bat tous pour vivre, un jour où l'autre, plus ou moins longtemps, on a tous envie de lâcher prise à un moment donné. Mais on tient. Parce qu'il ne faut pas se fixer sur le passé ou même le présent si ils ne sont que souffrance. Regarde vers l'avenir. Parce que c'est lui qui sera un jour ton présent. C'est lui qui est à modeler. Qui est plein de promesses. C'est en lui que tout est possible.

      Bats-toi gamine, relève-toi, lève les yeux, avance. C'est trop simple de fuir et de tout laisser tomber.

    • Et si je voulais que ce soit simple pour une fois ? Juste une fois...

    • La vie n'est pas simple, le monde non plus et les gens encore moins mais c'est ce qui fait le charme de notre existence. Si tout était simple, qu'est-ce qu'on s'emmerderait gamine.

    • P'tet bien mais y'aurait pas autant de souffrances...

    • La souffrance, comme tout les sentiments c'est qu'éphémère. Ça va, ça vient, ça reste pas pour toujours, quoiqu'on pense. Tu doutes maintenant mais tu verras dans l'avenir que c'est vrai. Les emmerdes disparaissent pas, elles changent mais toi, tu relativises, tu apprends et tu finis par vivre. Alors si aujourd'hui tu ne te bats pas pour ton présent, bats-toi pour ton avenir gamine.

     

    • Pourquoi j'aurais un avenir dans un monde qui n'en a pas ?

     

        Ce fut la dernière question de la gosse. L'ultime. Avant qu'un train ne l'emporte.

     

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    Arrête - La Gosse


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  •  www.youtube.com/watch?v=47cF_IpAwUQ

     

    • Pourquoi tu continue ?

     

    • Pourquoi je continue quoi ? De boire ? De fumer ? D'me défoncer ? D'baiser ?

     

    • Tout ça. Pourquoi tu continue à t'conduire comme une salope, pourquoi tu continue à t'détruire.

     

    • Parce que j'ai besoin d'me sentir vivante. J'veux pouvoir sentir mon corps battre en rythme avec la vie, j'veux m'enivrer d'la peau des mecs et frissonner sous leurs mains, j'veux aimer la Terre entière comme je peux pas m'aimer. J'veux m'sentir aimée. Désirée. Que ce soit 30 secondes, 20 minutes ou 10 ans.

     

    • Tu t'rends compte qu'à tant vouloir vivre tu joues avec la mort ? A vouloir toucher l'soleil on finit toujours par se brûler les ailes chérie.

     

    • C'est parce que j'arrive à sentir qu'ma vie ne tient qu'à un fil que j'peux m'sentir exister. Je sens que j'peux crever à tout moment et c'est délicieusement grisant. Le temps file, la vie est courte mais c'est c'qui donne lui donne sa valeur non ? J'veux tout goûter, tout tenter avant qu'ce soit trop tard. J'veux rien louper.

     

    • On peut pas tout avoir, faut s'faire une raison. Y'a des choix. Et à hâter ta fin en jouant comme ça c'est ta vie que tu vas louper.

     

    • Justement, c'est qu'un jeu. La est un grand jeu cruel. Et moi j'veux juste m'amuser. J'veux rire, j'veux crier, j'veux profiter. Tout se passe en temps limité alors j'fais qu'en r'demander parce que quand ça s'finit j'me sens affreusement vide. J'suis une boulimique des sensations. Seule j'suis qu'un zombie. J'vis même pas pour les gens, j'vis à travers eux. Grâce à eux. C'est eux qui m'font sentir vivante. Et tu vois quand tu dis que j'me conduis comme une salope ça marche pas parce que c'est un jugement de valeur. Et j'en ai pas. Y'a pas d'respect en moi pour moi. Et c'est qu'un corps, mon corps, mais j'l''aime pas. Alors j'le fais se sentir aimé, l'espace d'un instant. En espérant guérir. Si j'peux pas l'aimer au moins d'autres le peuvent. Et ouais, j'suis une salope. Et ouais, p'têt que ça m'donne envie d'gerber. Mais sur le moment ça semble en valoir la peine. Parce que j'existais tellement que j'arrive pas à totalement r'gretter. J'existais tellement que j'existais plus. Y'avait moi. Rien que moi. Sans mes pensées parasites, ma peur, ma haine et mes faiblesses. Y'avait plus d'questions. Juste ma tête enfin vide.

     

    • J'comprends pas. Tu dis qu't'es vide quand t'es seule et qu't'es contente d'avoir l'esprit vide quand t'es avec un mec, j'comprend pas la logique.

     

    • C'est mon cœur et mon corps qui sont vides quand j'suis seule, jamais ma tête. Elle est toujours pleine de reproches et d'interrogations. Tellement pleine que j'me demande pourquoi elle déborde pas. Tellement pleine que j'voudrais l'exploser contre un mur. Elle se tait que quand j'suis ivre, défoncée, avec un mec. Dans ces moments là, c'est mon corps qui vit. Il absorbe la vie par toutes ses pores, il s'en abreuve et s'en délecte tant qu'il le peut. Y'a que comme ça que j'peux vivre parce que ma tête et mon corps sont indissociables tout en étant des entités distinctes de ma personne. Ils sont dépendants l'un de l'autre sans pouvoir vivre ensemble, en même temps, alors j'alterne.

     

    • Et tu voudrais pas t'poser ? Apprendre à les faire coexister ? Tu voudrais pas apprendre à vivre, vraiment ?

     

    • J'veux bien, en théorie. Mais j'peux pas. J'ai peur. Tu vas m'dire de le faire p'tit à p'tit, d'essayer d'sortir avec un mec en ayant une relation stable, de faire des choix... Mais j'peux pas. J'suis phobique de l'engagement parce que j'veux pas être enfermée. J'suis comme les papillons attirés par la lumière : je vais vers l'une mais si une plus brillante se pointe je vais la voir. J'suis comme un feu follet qui perd les voyageurs mais la voyageuse c'est moi. C'est même pas d'la curiosité, c'est d'la voracité. J'suis indécise et volatile. Juste volage, un brin instable, j'peux pas m'poser ça m'fait flipper. J'dois bouger, j'aime pas stagner. J'dois changer pour pas étouffer. J'me lasse vite alors faut qu'j'm'occupe pour pas sombrer, tu comprends ?

     

    • C'est parce que t's habituée à vivre comme ça. Tu sais que prendre. C'est de ça qu'il s'agit, la fuite. C'est la peur qui t'guide, j'comprends qu'ce soit épuisant. Tu veux pas t'sentir piégée pourtant tu vis comme un animal traqué. Alors essaye de faire face à ta peur pour une fois. Commence à t'battre contre les vrais raisons au lieu de t'épuiser dans ta guerre vaine et abstraite contre la vie.

    • J'y arrives pas. Je sais tout ça, mais j'suis bloquée. C'est plus simple de continuer comme d'habitude. C'est lâche, c'est faible mais j'sais pas faire aut'chose. J'ai pas la force de faire aut'chose. J'ai qu'celle de m'complaindre dans l'malheur, pas celle de goûter l'bonheur. J'm'acharne à vivre alors que la vie veut pas d'moi et qu'la mort me refuse.

     

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    When I Was A Teenage Whore


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  • https://www.youtube.com/watch?v=ulADvK40SwQ

     

    • Arrête.

       

    • Arrête quoi ?

       

    • Arrête de mentir.

       

    • De quoi tu parles ?

       

    • Ton sourire, ton rire, ta grande gueule ; tout ça c'est qu'une façade. T'es pas aussi heureuse que tu le laisses croire. T'es même pas heureuse en vrai. T'es au fond et tu creuses encore, pourtant tu maintiens les apparences. Alors arrête. Parce que ça sert à rien, tu fais qu'empirer les choses. Tu mens tellement aux autres que tu finis par te mentir à toi-même. Mais t'as le droit d'être malheureuse tu sais ? T'as le droit de t'écrouler, on te rattrapera. On t'aime, t'es pas obligé de te cacher.

       

    • C'est fou ton imagination, t'as pensé à écrire un bouquin ?

       

    • Mais arrête bordel ! Putain, arrête. J'le vois qu'ton sourire est vide, ton rire creux et tes yeux ailleurs avec tes pensées. Tu crois qu'on remarque pas les cernes sous tes yeux, tellement énormes qu'on dirait des coquards, la ceinture de ton jean que t'arrêtes pas de resserrer, les clopes qui défilent sur tes lèvres, les soirées où tu te fous toujours mal ? Tu crois qu'on voit pas comment tu te détruis parce que nous dis que tout va bien ? Mais arrêtes de nous prendre pour des cons ! Parce que c'est ça le pire dans ta merde. Tu nous prend pour des cons, tu nous fais pas confiance, tu nous repousses alors qu'on est tous là pour te tendre la main. Te rattraper. Te soutenir. Et on se retrouve impuissants, blessés et toi, tu...

       

    • La ferme !

       

    • Non ! J'vais pas la fermer juste parce que tu veux pas faire face aux conséquences. Parce que tu veux pas te rendre compte de ce que tu fais. T'es égoïste, t'es une putain d'égoïste, tu nous entraînes dans ta chute et tu t'en branles, alors laisse-moi te dire la vérité parce que je vais pas la fermer.

       

    • La vérité ? Quelle vérité ? Nana mais sérieux, tu t'es pris pour qui ? Tu me dis que j'ai le droit d'être malheureuse mais c'est faux. Parce que j'ai une famille, des amis, j'suis en bonne santé, j'suis pas à la rue... Parce que j'suis une favorisées d'la vie. C'est juste dans ma tête que ça va pas. J'ai aucun droit de penser que ma vie est merdique, que le monde craint et tout ces trucs qui hantent mes nuits et m'empêche de dormir. Et pourtant c'est le cas, et ça m'dégoûte, je me dégoûte, tellement que j'suis obligée d'faire semblant. Je vis ma vie avec vous avec un masque comme tu dis parce que je suis censée vivre comme ça pour de vrai, même quand j'me retrouve seule. Tu trouves p'têt que ça vous repousses mais tu piges pas que pour moi c'est vous rapprochez, parce que si j'ôtais ce masque vous partiriez. Et j'serais abandonnée.

       

    • Si t'essayes pas comment tu peux savoir ?

       

    • Quelle merveilleuse idée ! J'vais voir si je peux perdre la dernière chose à laquelle je tiens, juste pour savoir si je vis dans le mensonge, entourée d'hypocrites ! T'en as d'autre des comme ça p'tit génie ?

       

    • Pourquoi tu vois toujours tout négativement ? Pourquoi tu crois pas que des choses bien arrive ? Pourquoi t'es aussi butée dans ton malheur ? T'as peur d'être heureuse ou quoi ?

       

    • . Ouais. J'ai peur. T'es content maintenant ?! Je flippe grave. Le bonheur, j'connais plus, j'me souviens juste que c'est traître. Quand ça t'quitte c'est d'un coup et ça revient pas, ça te laisse juste dévastée. Effondrement total. Au moins dans l'malheur tu sais à quoi t'attendre tu vois, on sait qu'on va souffrir mais un peu plus, un peu moins, qu'est ce que ça change ? La douleur finit par s'atténuer. En m'demandant d'être heureuse c'est comme si tu m'demandais d'sauter d'un immeuble : tout va bien jusqu'à c'que tu t'écrases en bas. Parce que une fois qu't'es lancé y'a que l'impact final pour t'arrêter. Alors merci mais j'crois qu'j'vais m'contenter d'ma merde tu vois. J'suis pas faite pour être heureuse. J'suis trop faible pour l'être.

       

    • Alors c'est tout ? Tu vas vivre comme ça pour toujours, te détruire lentement ? Savourer ta souffrance par peur de guérir ? Continuer à vivre en voulant crever ?

       

    • C'est pas qu'j'veux crever, c'est qu'j'veux pas exister.

     

      ©

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    Skinny Little Bitch


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  • - Un pas. Deux pas. Trois pas. En arrière.

    - Qu'est-ce que tu fais ?

    - Ça ne se voit pas ?

    - Tu danses ?

    - Non. Je retrace mon chemin.

    - Comment ça ?

    - Tu vois les traces sur le sable ? Regarde tout au bout, c'est quand j'ai commencé à avancer dans la vie.

    - Et après ?

    - Quand les pas en avant croisent des traces en sens inverse, c'est mes regrets. A chaque fois que je suis revenue en arrière.

    - Et tu as réussi ?

    - Non. On ne peut pas effacer le passé et ses actes ratés.

    - Mais alors, t'as fais quoi de ta vie ? Tu as toujours des regrets.

    - En effet. J'ai foiré, et je m'en rends compte que maintenant.

    - Tu vas faire quoi alors ? Arrêter de te retourner ?

    - Tu vois la mer qui vient lécher mes premiers pas ?

    - Oui.

    - Elle va monter petit à petit et tout emporter sur son passage. Elle va laver. Effacer. Mes traces disparaîtrons et je les suivrais.

    - Tu vas mourir ?

    - Je ne vais pas exister.

    ©

     

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