•     Pourquoi maman ? Pourquoi tout ça ? Tu me demande ce que je pense de tout ce bordel ?! Mais qu’est-ce que j’en sais moi ?!! C’est peut-être mon père et toi ma mère mais ne me demande pas mon avis sur les « relations » qui subsistent entre vous à cause de nous. Je suis encore une enfant maman. Ne l’oublie pas, s’il te plait. Souviens t’en.

    Tout ça me dépasse. Tu craches dans son dos et lui en fait de même. Une même histoire et des versions différentes de chaque côté. Qui croire ? Au départ, la question ne se posait même pas : c’était toi, forcément. Qu’on croyait, qu’on écoutait. Toi. Un véritable formatage finalement. Mais le temps passe, les gens changent, les choses évoluent, j’ai commencé à l’écouter, lui. Et le doute est venu. Je ne sais plus à quoi m’en tenir maman. Fait que tout redevienne comme avant. Que la vie redevienne simple. Où la seule qu’on se pose est le choix du parfum de notre glace ou la couleur du feutre à utiliser. Laisse-moi être encore une enfant insouciante quelques temps, si je l’ai jamais été, je ne me souviens plus. S’il te plait. Je ne veux pas grandir, je ne veux pas savoir la vérité sur tout ça non plus d’ailleurs. Sinon je pense que je perdrais tout l’amour et la confiance que j’ai pour toi, voir l’estime, et le peu d’attachement que j’ai réussi à construire pour lui.

    Parce que je pense que tu n’as pas été que victime dans tout ça, ce n’est pas possible. Tu as aussi été bourreau. Et lui n’a pas été que bourreau mais aussi victime. Tout ce qu’il a fait, même si c’est mal, il ne l’a pas fait sans raison… Ça part d’une souffrance que tu lui as infligée. Et il s’est vengé. Alors finalement, tout ce gâchis, c’est ta faute… Tu as lancé les premières hostilités…

    Pourtant, je n’arrive pas à dire que l’un a raison et l’autre tort. Seulement que tout n’est pas comme on veut nous le laisser croire, tout n’est pas tout noir ou tout blanc, tout n’est pas complètement mauvais ou complétement bon. C’est au milieu. C’est gris. Il y a des torts des deux côtés. Et nous on reste au milieu sans savoir que faire.

    Tiraillées entre les deux partis. On nous demande de choisir : papa ou maman ? Et là, tu vas t’écrier que c’est faux, voyons ! Qu’on n’a certainement pas à choisir, mais arrête de te voiler la face, de mentir aux autres et à toi-même, merde ! Ca crève les yeux que l’on doit faire un choix ! Mais on ne peut pas demander une chose pareille à un enfant. C’est cruel. Impossible. Destructeur. Et tu le sais que j’ai raison. Au fond de toi tu le sais.

    Tu nous demande de choisir. Sinon pourquoi tant de complications quand je veux aller chez mon père ? Tu demandes toujours une « raison concrète » mais c’est juste que j’en ai envie putain ! Et toi, tu vas alors t’imaginer toutes sortes de raisons abracadabrantes et de scénarios extravagants sur le pourquoi du comment. Alors que la réponse est toute conne, je te l’ai donnée. La vraie raison. Mais tu ne peux pas y croire on dirait… Tu m’oblige à en trouver une autre.

    Mais pourquoi tu ne veux pas me croire ? A cause de toutes les horreurs qu’il a pu faire et que tu nous racontes en long en large et en travers ? Tu sais ça va faire quoi, plus de 10 ans ? Il serait temps de tourner la page, non ? Laisse-nous nous rendre compte par nous-même de la chose.

    Mais peut-être est-ce simplement une impression d’échec pour toi… As-tu voulu nous dégoûter de lui ? Nous couper toute envie de le voir ? Et que c’est pour ça que tu réagis comme ça quand on a juste « envie » d’y aller. Parfois je me le demande. Cette question envahie insidieusement mon esprit, se plante dans mon cerveau et y reste. Et au vues de ton comportement à certains moments, je peux y croire…

    Tu dis qu’il est « barge » et parfois je me dis qu’en fait, c’est toi. Lui il dit que t’es complètement tarée, peut-être n’a-t-il pas tort ? Mais je pense surtout que tout ça, c’est parce que vous ne vous êtes pas « bien » séparés. Malgré les apparences, vous n’êtes pas guéris, vous n’avez pas pu cicatriser correctement et complétement. Tous les deux.

    Mais c’est pas une raison pour nous cracher à la gueule ces insultes sur l’autre. Ça me fait mal. Et ça sert à rien de crier votre haine mutuelle de l’autre sur vos enfants. C’est puéril ! Vous espérez quoi en faisant ça ? Qu’on va aller le répéter à l’autre qui sera tout triste et blessé ? Si c’est le cas, c’est idiot et absurde. Tout ce qu’on fait c’est souffrir et supporter tout ça sans un mot. Parce que, qu’est-ce qu’on pourrait dire ? A qui ? Et comment ?

    Nous ne sommes encore que des enfants. ©

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  •    Un coup sec et rapide. Une fine coupure, le sang coule, imbibe le mouchoir, et puis...  Rien. Rien, pas le moindre élancement ! Même le cutter ne parvient plus à effacer ma douleur... Elle persiste toujours quoique je fasse.

       J'ai beau couper, inciser, mutiler en tous sens et en toute manière que je veux, le résultat et le même : des cicatrices striant mon bras de part en part sans autre conséquences que ces marques disgracieuses. Elles sont innombrables. Et le pire, c'est qu'elles ne servent à rien à part me rappeler mes pires faiblesses. Elles ne m'offrent aucune douleur sur laquelle me fixer pour oublier, pour penser à autre chose que le brouhaha mental qui me malmène sans cesse.

       La lame a tant de fois tranchée, mordue dans cette chair qu'elle en est devenue insensible. Je ne vois que le sang perler petit à petit et parfois une légère douleur lancinante apparaît enfin... Mais rien de plus, rien de suffisamment fort ! Ça m'énerve putain ! Je ne sais plus quoi faire...

       C'est comme foncer dans un mur sans arrêt. Ou comme tourner en rond dans un labyrinthe et arriver en courant toujours dans la même impasse, dans le même cul-de-sac alors que l'on pensait avoir trouvé la sortie. Pas d'échappatoires. On erre. Et plus le temps passe, plus l'errance est désespérée, passive, habituelle... On renonce à espérer, on se laisse aller et on meurt. C'est pareil. C'est ce que je ressens. On se lasse de tourner en rond, de toujours revenir au point de départ. Alors on s'arrête. On stoppe tout parce que c'est invivable. Parce qu'on n'a plus la force, plus l'envie de continuer, de se battre continuellement, de SURvivre tout simplement.

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    Torturée





     




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  •    Je vis à travers les gens décédés, souhaitant les rencontrer, connaissant leur vies par coeur et m'associant à eux. Tentant de retrouver ce que j'ai en moi en eux.

       J'ai un répertoire de citations dans la tête comme pour mieux m'expliquer. J'suis p'têt intelligente et curieuse, j'sais p'têt bien baratiner, écouter, conseiller mais pour moi ça sonne faux. Parce que je fous tellement ma vie ne l'air que mes conseils peuvent sembler avisés, envoyez moi me faire foutre; J'suis juste inadaptée à la vie.

       J'ai sans cesse l'impression d'être au large, au milieu de l'océan et j'ai pas pieds alors je surnage avec l'énergie du désespoir pour garder la tête hors de l'eau. Pour pas m'noyer. Mais j'suis tellement dépressive que je comprends même pas vraiment pourquoi je m'efforce tant de m'accrocher à la vie. Putain d'instinct de survie.

        J'ai parfois des élans de créativité mais derrière chacun se cache en réalité l'idée de la mort. Parce que je me dis toujours que ce que je fais les gens pourront le découvrir quand je serais partie. Et qu'ça leur servivra p'têt. Pour comprendre. Pour réfléchir. pour savoir.

        Parce que je pense toujours être plus utile dans ma mort que dans ma vie.

     ©

                 


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  •    Enfermée dans ma citadelle de douleur, j’attends. Elle a des murs aussi fins que le papier mais aussi durs que l’acier, aussi fragiles que la soie et résistants que le diamant. Elle est belle mais si froide et distante. Je ne peux pas en sortir. Elle m’a forgée, elle détient tous mes secrets. On ne fait qu’une.

       J’attends quoi ? Je ne sais pas… J’attends de savoir parler aux autres, d’apprendre à accepter les mains tendues, d’apprendre à m’aimer. J’attends de changer. Mais je me perds, j’erre dans les méandres de mon passé pour tenter de comprendre. J’erre dans mes pensées. J’erre dans les rues de ma ville, dans mes idées, mes rêves, mes espoirs… J’erre dans ce monde. Sans but. Je ne suis plus là, ce n’est qu’une présence physique. Mes pensées sont loin, loin de tout ça… Je me suis perdue en route et je ne retrouve plus mon chemin. Je reste loin. Loin de ces gens, de ces idées reçues, de ces stéréotypes absurdes, de ces petites histoires glauques des cours de récré. J’attends la délivrance. Je ne sais pas si elle viendra, ni comment, mais j’attends. J’espère. 

       Et je pleure. Je pleure pour tous les rêves brisés, pour tous les espoirs déçus, pour tout ce que je n’arrive pas à faire. Je pleure face à ma propre impuissance dans l’horreur de ce monde. Je pleure pour les histoires qui finissent mal. Je pleure pour les autres, pour lui, pour elle, pour vous, pour nous, pour moi… Je pleure pour tous ceux qui se taisent et souffrent en silence, comme moi. Je pleure pour ceux qui n’ont plus la force de se relever. Je pleure pour ce que je comprends et ce que je ne comprends pas. Je pleure jusqu’à ce que mes larmes se tarissent, que le sommeil m’emporte, vers d’autres cieux, plus beaux… 

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       Tu rester assise là… Laissant la nuit t’envelopper dans son manteau noir ; laissant le monde t’arracher à ta douce réalité, tel un Monstre assoiffé de peur et d’angoisse… Et voilà que tu sombres profondément dans ce gouffre. Seule. Il a fini de te tenir la main.

     

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    « Mourir est passivité, mais se tuer est acte. »

    André Malraux

    « Mieux vaut mourir incompris que passer sa vie à s’expliquer. »

    William Shakespeare

     

     

    Impuissance

     


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  • ~ La créativité n'existe pas. Ce n'est que le "génie" allié à la folie. Instabilité.

    Ou la folie pris pour du génie. Confusion. ~

     

    ~ A quel moment les barrières de l'esprit vont/doivent elles céder ? Où s'arrête la santé mentale ? Quand ? ~

     

    ~ Le monde tourne mais ma tête ne tourne pas rond. ~

     

    ~ Crayon à papier = manque d'assurance, instabilité, peur/incapacité de choix, changement, pas d'engagement ~

     

    CONTRÔLE

    CONTRÔLER

    CONTRÔLE-TOI. 

    ©


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