• I just used to be a toy in someone else's hands that I can't believe that people can like or love me for what or who I am. I feel so insecure that I just can't think that it's true. Everyday, I'm afraid that all of that be a dream and that I will wake up in my nightmare. I can't sleep because of that : fear of lost everything and everyone. I can't eat because I think that if I'm a butterfly, I can't lose what I want which I care about.

    ©


    votre commentaire
  •    « On est pas sérieux quand on a 17 ans. »

    Arthur Rimbaud

     

       Si je réagis toujours aussi vivement et aussi mal quand on me parle d’avenir, de notes, de ce que notre bulletin doit afficher ou je ne sais quoi d’autre c’est juste parce que j’ai peur. Grandir me terrifie. Je ne veux pas devenir adulte. Payer mes impôts. Me faire chier tous les jours à aller au boulot pour gagner trois balles. Les galères d’appartements. Je veux pas me marier. Encore moins avoir des gosses. Je veux continuer à galérer pour un paquet de clopes ou le pull de mes rêves. Faire la fête toute la nuit. Glander toute la journée. Me lever à pas d’heures. Que mon seul problème soit le contrôle d’anglais du lendemain. Que mon seul boulot se résume au baby-sitting chez mes voisins. Je veux continuer de rêver parce que grandir c’est aussi ça : cesser de rêver et être de plein pied dans la réalité.

     

       Et puis j’ai que 16 ans bordel ! Pourquoi toute ma vie devrait dépendre d’un seul choix fait à l’âge où on est le plus fou et le plus en refus de la vie qu’on nous prévoit ? Comment pourrais-je vouloir, et même pouvoir, choisir dans quoi je vais m’emprisonner pour le restant de mes jours à l’âge où l’on est le plus en recherche de liberté ? C’est juste impossible. Tout paraît trop abstrait et irréel.

     

       Alors je fuis. Encore et toujours. Je me dis que, peut-être, à force de le souhaiter de toutes mes forces, cela n’arrivera jamais. Je sais que c’est n’importe quoi et que croiser les doigts en fermant les yeux ne changera rien mais c’est ça l’espoir désespéré. Alors je continuer de nier, de rigoler, de me foutre de tout parce que peut-être bien qu’un jour l’impensable arrivera. Il suffit d’y croire…

     

       Je voudrais partir. Loin. Quelque part où les considérations absurdes de ce monde merdique n’existent pas. Un endroit où l’on ne grandis pas. Un endroit où on ne nous casse pas les pieds. Un endroit où le mensonge, les faux-espoirs et l’hypocrisie n’existent pas. Un endroit où le grand méchant est celui qui nous pique notre doudou. Un endroit où les hommes sont véritablement heureux. Un monde fantastique qui n’existe que dans mon imagination. Une utopie.

     

       Et puis en réfléchissant un peu, ça sert à quoi tout ça ? Tout ce qu’on nous demande ? Tout ce qu’on s’impose ? Parce que on va tous mourir de toute façon, quoiqu’on fasse, et on emporte rien avec nous. On repart comme on est venu : seul et nu. Alors à quoi bon se faire chier 60 ans avec de la merde au lieu de profiter au maximum du meilleur de ce que le monde peut nous offrir ? Reconcentrons-nous sur de vraies valeurs. Réapprenons à voir le monde. Regardons les couleurs – vives et naturelles. Sentons les parfums – sauvages et entêtants. Goûtons l’air et l’eau – purs et frais. Caressons la terre et les arbres. Écoutons la vie qui nous entoure. Et vivons. Surtout, vivons. Arrêtons de vivre comme si nous n’allions jamais mourir et mourir comme si nous n’avions jamais vécu. Réjouissons-nous des plaisirs simples de la vie que nous offre la nature. Un rire d’enfant. Un coucher de soleil. La présence de ceux qu’on aime. L’odeur de notre enfance. Les arbres en automne. Un paysage d’hiver enneigé. La renaissance du printemps. Une journée d’été ensoleillée. Et toutes ces petites choses qui nous paraissent si anodines. Restons des enfants émerveillés.

     

       Si c’était comme ça alors je n’aurais plus peur mais c’est pas le cas alors… Laissez-moi le temps, de me faire à l'idée. Laissez-moi 50 ans, je veux pas encore quitter tout ça, je suis pas prête. Laissez-moi encore 50 ans et on verra… Je veux pas grandir, j’ai le syndrome Peter Pan.

    ©

    ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

     

     

    « Rêve ta vie en couleurs, c’est le secret du bonheur ! »

    Peter Pan.

     

    « Les hommes meurent et ne sont pas heureux. »

    Caligula, Camus

     

     

    Tous les enfants grandissent, sauf un...

     

     


    votre commentaire
  • Tu respires le sexe

    Tu empestes la luxure

    Tu fais ta biche effarouchée

    Mais t'es rien d'autre qu'une trainée.

     

    C'est ça nique toi bien salope. Crève.

     

    Vous connaissez ces moments où vous êtes tellement triste que vous êtes joyeuse ? Vous êtes tellement triste que vous riez, vous riez jusqu'à vous en péter les putains de côtes. 

    ©


    votre commentaire
  • Certains peuvent dire de moi que je suis une dépravée. Je ne dirais pas le contraire.

    Déjà parce que ça plait à mon goût de la provoc’.

    Ensuite parce que dans dépravée il y a épave. Et c’est bien ce que je suis.

    Vous voyez ce que c’est une épave ? Ces trucs rouillés, déglingués, mangés par ce qui les entoure. Ce peut être des voitures, des trains, des bateaux…

    Moi je suis une épave humaine.

    Comme un moteur qui ne peut plus tourner, mon cœur ne peut plus ressentir. Comme ces cadavres d’objets emplis de déchets mon corps est une poubelle que j’ai salopée. Alcool. Drogues. Tabac. Il est profondément encrassé et ne pourra bientôt plus marcher.

    Je me suis faite bouffer par le monde, dévorée par la société.

    Et comme ces ruines, je suis vide. Il n’y a plus rien que des morceaux de chair, d’os, de tendons. L’âme est partie. La vie n’y est plus. Juste une épave abandonnée. Mise au rebut car trop encombrante.

    Alors appelez-moi dépravée si vous le voulez, vous ne serez jamais aussi proche de la vérité.

      ©

     

    ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

     

    Vivre

     

     


    votre commentaire
  • « Chère » maman, 

    Je n’ai plus envie de venir. J’ai trop l’impression d’entrer dans ton jeu. Je le fais plus par obligation morale que par réel désir. Je ne dis pas qu’à chaque fois je déteste ces moments passés à la maison - chez toi - avec vous, loin de là, mais ça me pèse. Je fini toujours par être envahie par une envie irrésistible de partir. De cesser cette mascarade grotesque. Je ne me sens pas bien, pas à mon aise. Je suis hypocrite pour ne pas vous blesser mais ce faisant je me blesse moi-même. Vous ne percevez pas ma véritable valeur – ma véritable nature. J’ai trop longtemps joué un rôle qui n’est pas le mien et qui me fait perdre mon temps car il n’apporte rien de bon. Il est plus que temps de retirer les masques.

    Tu es une égoïste capricieuse et tu utilises tout le monde, même tes propres enfants, pour obtenir ce que tu veux. Manipulatrice. Menteuse. Tu joues sans cesse ou alors tellement souvent qu’on ne sait plus quand tu joues ou quand tu es sincère. Ça me fait mal de le dire mais je crois pouvoir le dire en toute sincérité : je ne connais pas ma mère. Ou si peu. Ou si mal. Et le portrait que je peux faire de toi n’est pas bien flatteur comme tu peux le voir. Je te vois comme une manipulatrice sans vergogne, une femme autoritaire et utilitariste, en enfant gâtée, une menteuse. Tu prends plaisir à voiler la vérité et à la tourner à ton avantage en toute circonstance. Une main de fer dans un gant de velours. Une langue de vipère dans une bouche d’une candeur enfantine. Un esprit aussi noir que l’aura lumineuse de bonté et de compréhension que tu projettes depuis si longtemps. Quelle remarquable actrice tu fais !

    Je me suis trop longtemps cantonnée à un rôle passif et silencieux pour éviter les conflits malgré mon tempérament parfois explosif. Mais je n’en pensais pas moins. C’était par préservation personnelle : si je ne donne rien, comment peux-tu me manipuler ? Mais je n’avais aussi pas la possibilité de m’exprimer vraiment. Parce qu’il y avait B.. B. qui se rebellait et prenait tant de place. B. par-ci, B. par-là. Son éternel « moi, moi, moi ». Son envie – son besoin ? Ou sa peur de ne pas… - d’être au centre de l’attention, qu’on l’écoute et qu’on la remarque. Pompant l’air et le besoin d’expression des autres.

    Et puis il y a E.. E., l’enfant parfaite. Cette enfant si réussie, cette réussite de lobotomisation de ta part. Si proche de toi dans sa ferveur religieuse semblant parfois toucher au fanatisme. Son don de soi aux autres avec le bénévolat. Les ateliers. Les camps. Et donc l’image si vertueuse qu’elle renvoie, sauf que pour elle, je la soupçonne bien plus authentique que toi. E., si douce et si gentille, si attentive et si serviable… Elle n’a pas forcément les notes que tu voudrais mais finalement ce n’est pas si important. Il suffit de travestir un peu la vérité comme tu sais si bien le faire et le tour est joué ; Les personnes ne faisant pas partie de la famille ne risquent pas de découvrir la vérité, et même la famille n’y arrive pas aisément…

    Et enfin, C.. Si fraiche, si innocente, si naïve. Celle que tu peux manipuler avec tant d’aisance parce que personne ne peux vraiment venir lui ouvrir les yeux et la mettre en garde. C’est pour elle et elle seule que je continue à venir. Pour essayer de lui faire voir la vie autrement que dans ton cocon protecteur pour que son réveil ne soit pas trop douloureux. La petite dernière que tu chéris tellement qu’elle en perd toute autonomie et indépendance. Qui reste accrochée aux jupes de sa mère malgré ses 10 ans. Te rends-tu compte de combien tu l’entrave ? Combien tu l’enferme ? Combien tu la fous dans la merde ? La vie n’est pas toute rose, toute douce, toute tranquille comme tu tentes de lui faire croire. Laisse la aller un peu, faire ses expériences certes elle tombera sûrement mais elle ne s’en relèvera que plus forte. Elle est intelligente et maligne. Si tu la laisse plus libre et autonome elle s’en sortira, fais lui confiance. Je t’en prie, n’en fais pas ton nouveau jouet à programmer !

    Et moi, tu m’as toujours vu dans ma langueur égoïste et muette. Tu penses sans doute me connaitre très bien, pourtant sais-tu combien le primaire et le collège, surtout le collège, ont-été un calvaire ? Sais-tu le nombre de fois où je suis tombée mais je me suis quand même relevée, seule ? Connais-tu les peurs qui m’assaillent ? L’insécurité dans laquelle j’arrive à me trouver, Le besoin de reconnaissance et de prouver qui je suis et ce dont je suis capable qui me ronge ? Les doutes que je nourris sans cesse ? La haine que j’éprouve envers moi-même et le monde ? N’as-tu jamais songé que je puisse être bipolaire ? Sais-tu combien j’ai souffert que tu me retire de la seule école où je me soit jamais sentie heureuse et acceptée, où j’ai enfin su être moi-même ? Le nombre de regrets que j’ai chaque jour ? La force de l’amitié qui me lie à S. ? Comment elle m’a aidée à me sortir de mon embourbement psychologique alors que tu en étais incapable ? Toutes ces questions j’y répondrais malheureusement par non. Certainement non. Parce que je suis trop loin de ton idéal familial. Parce que j’ai toujours préféré ne compter que sur moi et me débrouiller seule – parce que je n’ai jamais senti de véritable soutient de ta part. Parce que j’ai l’impression que je ne compte pour toi seulement lorsque je te suis utile. Tu faisais semblant d’être fière de moi devant les autres parce que j’avais de bonnes notes, parce que j’étais intelligente et suffisamment docile et calme, trop faible pour me lever contre toi. C’était bien, hein, pour renforcer ton image de bonne mère ?! Seulement tout a une fin et j’ai enfin fini par me rebeller et m’éloigner de ton influence malsaine que j’avais toujours plus ou moins perçue. Mais j’avais préféré en faire abstraction, seulement, c’est devenu invivable, étouffant, alors j’ai explosé.

    Et d’ailleurs, dis-moi, ton acharnement à m’empêcher d’être chez mon père, c’était par peur ? Peur que je découvre une autre vérité que la tienne ? L’ampleur de ta nature intérieure que tu caches avec tant d’application ? Oh, et je tiens à préciser une dernière chose : si je vais chercher S. à la gare tous les vendredis ce n’est pas pour un « moment de nostalgie » comme tu le dis si bien, c’est une envie, un besoin, une joie. C’est la seule fois de la semaine ou je peux voir ma meilleure amie. La seule personne qui compte réellement pour moi et pour qui je pense réellement compter. La seule qui sait m’écouter et me comprendre sans me juger. La seule qui me connait.

    Suis-je donc ton jouet cassé ? Inutilisable et honteux ?

    ©

    ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ 

     

     « Un enfant, ce monstre que les adultes fabriquent avec leurs regrets. » 

     

    Sartre 

     

    Jouet cassé

     

     


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique