• Fascination morbide pour ces balafres ensanglantées. la douce morsure d'une lame finement aiguisée sur la peau pâle. Oeuvre d'art aux griffures écarlates. Mais personne ne doit le savoir. Plaider l'ignorance face aux questions induites par la vue des incisions. Et seul face au miroir, contempler le liquide vital qui scintille en perlant aux lèvres des blessures. 

    Sur les mains, aux poignets, aux bras, aux jambes ou même au cou. Pourquoi ne pas essayer le ventre une prochaine fois ? Certaines localisations ont l'avantage de ne pas soulever de suspicions. Après tout, qui serait assez fou pour se lacérer sciemment le cou ? Certainement pas moi répondrons-nous. Ignorez les stries rougeâtres que vous pouvez y voir. 

    Mais le véritable problème, ce sont les cicatrices. Comment prétendre être normal et aller bien si les trois quarts des parties de notre corps sont cisaillées ? ©

     

    Image de scars, past, and silence of the lambs 


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  • My worst nightmare is in y hand. It is call a cellphone. My own. Symbolism of my loneliness and my messed up acts. It keeps a trail of everything. Calls, texts, photos, mistakes... And it's chaining me . My freedom dies because of it. I can't escape the world with the fuckingconnection to others that this phone is. It's madding fun of me. And if I turn it off, it's worse. Because I can't know what's happening over there, I truly can"t control. Because I could miss something important too, even something which could allow me to catch up with the ones I unintentionaly hurt or scared or peace off or disappointed or whatever. My phones reminds me all of my mistakes. It's a reminder that I'm fucked. And I hate it. I can't understand how dependent we are of this technology. It's insane. We like phones, we love them, we need them ! We put our lives in it. We're so freakin' lost without them. That's scary. How did we end up like that ?  ©

    Image de french, quote, and book


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  • Vous trouvez pas ça fascinant, les bulles de savon, vous ? Les reflets multicolores qu'elles ont, leur forme parfaitement sphérique, leur légèreté... Elles flottent doucement dans les airs, portées par une brise invisible rappelant la magie et les saveurs d'enfance. 

    Elle avait 17 ans et elle faisait des bulles. À son âge, la plupart des autres faisaient plutôt des ronds de fumée. Elle préférait les bulles de savon des cylindres de plastique aux ronds de fumée des cylindres de papier. Assise sur un muret surplombant les rails. Les trains qui passaient à toute vitesse sous ses pieds déplaçaient l'air et faisaient voleter ses courts cheveux pastel. La bouche en cœur, elle soufflait dans cette baguette à bulles. Et en les regardant, elle retournait à ses 4 ou 6 ans, dans le jardin de sa maison.

    C'est l'été, il fait beau, ses cheveux sont encore long et brillent d'un éclat doré sous les rayons du soleil. Elle porte une petite robe vert amande et court en riant après les bulles de savon que fait son papa. Elle arrive à en toucher une, pop, elle éclate et sa petite main se retrouve légèrement humide. La vie était tellement plus simple à cette époque. Tout semblait féerique ou presque. Les couleurs semblaient plus éclatantes, l'herbe plus douce, le soleil plus lumineux et puis tout paraissait si grand. Aujourd'hui, les couleurs se sont ternies dans ses yeux, il n'y plus que du béton qui l'entoure et le soleil ne réussit pas à la réchauffer. Elle grelotte jour et nuit, été comme hiver. Le cœur empreint d'une morsure glaciale. Il y a longtemps qu'elle a perdu la fraîcheur de l'enfance et l'innocence espiègle face aux affres de la vie. 

    Les trains, autrefois géants de métal qui l'emportaient dans les contrées lointaines de l'imagination, ne sont plus que des trains. Un énième bruit du brouhaha urbain. La campagne lui manque mais elle ne peut pas y retourner. 

    Dix-neuf heure sonne à l'horloge, c'est l'heure de dîner, elle va devoir rentrer. Arrivée face à la lourde porte de bois elle soupire. Les hauts murs de béton l’étouffent déjà mais elle franchit quand même l'entrée qui mène dans la cour. Elle entend des rires et des voix, le réfectoire doit déjà être plein, peut-être même que le dîner a commencé. Elle souffle et entre, ils n'en sont qu'à l'entrée ça va. Avec un peu de chance et en se faisant discrète elle devrait éviter la punition.

    Foutu orphelinat. ©

    Bubbles


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  • Je ne me suis rendu compte de ce qu’il se passait qu’en te voyant. Étendue sur ton lit, le teint cireux, les mains jointes et les paupières fermées. Tu semblais dormir paisiblement mais aucun souffle ne soulevait ta poitrine. On m’avait pourtant prévenu, mais c’était différent de le voir de mes propres yeux. Tous les moments passés en ta compagnie me revinrent en mémoire. Ils défilaient dans ma tête comme sur un écran de cinéma. Ton sourire, tes gestes, tes paroles, ta chaleur. Ta présence tout simplement. Et là, face à toi, tout disparaissait et je me rendais enfin compte de tout ce que je perdais en même temps que toi. De tout ce que tu m’avais apporté. De tout ce que tu ne ferais, donnerais, dirais plus jamais. De tout ce que tu emportais avec toi. Alors j’ai fondu en larmes. C’était violent, j’étais secoué de sanglots saccadés, ma respiration se faisait sifflante et je tombais à genoux face à ton macchabée. Incapable de parler ou de penser, mais juste à me rendre compte de tout ce qui s’en allait. J’avais cru m’être fait à l’idée mais en fait c’était juste un leurre. Ma tête me le disait mais mon cœur refusait de comprendre. Je me mentais à moi-même pour ne pas affronter la cruelle vérité. Tu étais morte et je ne pouvais rien y faire. ©

     

    Image de flowers


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  • Traverse le pont, viens de l'autre côté. Boit la bouteille et suit tes rêves. Bienvenue au Pays des Merveilles, oublie tous tes soucis. Bienvenue au Pays Imaginaire, oublie toutes tes inquiétudes. Viens, suis le Lapin Blanc. L'horloge tourne, passe la porte. Vole avec Peter Pan, jusqu'aux étoiles. Oublie le temps, c'est celui du commencement. L'heure d'oublier les souvenirs et de commencer ta vie. Fais ce que tu veux, mange le gâteau. Et marche, défonce les barrières, cours à travers les arbres, saute par dessus les frontières. Il n'y a plus de limites. Laisse ton imagination construire les routes que tu traverses et les fossés que tu enjambes. 

    Un cachet avec un smiley sur la langue pour tomber amoureuse sans te prendre la tête. Un soupçon de poudre magique donné par ta marraine la fée et tu pourras t'envoler. Tu vois la brume t'envelopper et soudain te sourire. Dis bonjour au Chat de Cheshire. Sourire un brin machiavélique, la bouche emprunte de vers sibyllins et la tête pleine d'énigmes. 

    C'est l'heure du thé. Deviendra-tu aussi petite qu'une souris ou aussi grande qu'un arbre ? La logique n'a pas d'emprise sur les rêves. Laisse toi emporter par la folie du Pays des Merveilles, comme un Chapelier. ©

     

    Image de drink me, drink, and magic 


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