• Ça aurait pu être une putain d'belle histoire mais t'as préféré rester dans le noir. Et maintenant je reste là à retenir mes larmes et mes derniers espoirs. Quant bien même je sais qu'il n'y a rien à attendre d'un amour avorté. Ça s'est fini avant même de commencer mais j'persiste à m'dire que p'têt que tu changeras d'avis. Que p'têt tu t'laisseras aller à nous donner une chance. 

    C 'est fou les illusions qu'on s'fait. J'attends une espèce de chance magique et c'est plutôt tragique.

    Te voir me troue le cœur et pourtant ne pas te voir est encore pire. Comment as-tu ainsi pu entrer dans mon cœur et dans ma tête, sans même le chercher? Comment arrives-tu à m'empoisonner ainsi sans même le vouloir? Tu t'es implanté, imposé et ce sans même y penser. Et c'est finalement ça le pire ; t'as rien d'mandé, j'ai rien voulu et pourtant aujourd'hui je sais plus comment m'passer d'toi. 

    On est que deux victimes d'un Cupidon trop bourré pour savoir viser.  ©

     

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  • Aspirée dans un tourbillon mortel, je valdingue sans fin de la torpeur morbide à la folie euphorique. Matins chantants, après-midi éteints, soirées déjantées. D'un coup ne plus pouvoir bouger et juste se retrouver là, au milieu du tourment, la tête qui tourne tellement qu'on se retrouve bloqué. Et devoir attendre que ça passe, encore et encore. Sans savoir si ça s'arrêtera. Sans savoir quand ça recommencera.

    Attendre et serrer les dents.

    Ecrire pour passer l'attente, écrire pour se vider, exorciser, expulser, mettre au clair...

    Ecrire pour le plaisir d'écrire.

    Ecrire pour se calmer.

    Ecrire pour arrêter de penser.

    Ecrire et oublier.

    Ecrire et sourire. ©


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  • - Tu ressembles à un bonbon. Lâcha-t-il avec un sourire en coin.

    - Tu vas me manger ? Demanda-t-elle avec une moue interrogative.

    Elle avait tout d'une allumeuse candide. Entre sa bouille de gamine heureuse, ses cheveux un peu fous et ses yeux brillants. De sa moue pensive à son mordillement des lèvres inconscient, elle était naïvement attrayante. Elle donnait envie qu'on la protège par ses airs de brindille mais ses sautillements incessants donnaient envie de la jeter contre un mur. Ses pantalons trop grands et ses t-shirts trop petits lui faisaient une allure sexy-sans-trop-y-croire. Et ses yeux étaient à se damner dans ce maquillage trop marqué pour son apparente innocence. Enfin, quand au milieu de ses exclamations de joie, éclatait son rire trop rauque pour la personne qu'elle renvoyait, on apercevait un peu mieux les ruptures de son âme. 

    - Oui. Rétorqua-t-il en plongeant ses iris chocolats dans les siens. ©

     

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  •  Elle avait un sourire bancal et les yeux dans le vague.

    Elle avait un coeur trop grand pour ce monde. Elle avait pris l'habitude d'en donner des morceaux aux gens, et ce trop souvent. Elle se rendit compte qu'elle avait beau donner encore et encore, jamais ça ne suffisait. Jamais elle ne recevait autant. Alors elle finit par arrêter. Elle finit par se refermer. Elle conserve précieusement ce qu'il reste de son coeur, bien au chaud au fond d'elle. Et les autres peuvent bien aller se faire voir.

    Elle avait le sourire glacial et les yeux pleins de larmes. ©

     

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  • - Regarde dans le miroir et dis-moi ce que tu vois.

    Mais elle continue à baisser la tête en la secouant négativement, les poings serrés. 

    - Allez. Regarde. 

    Lentement, elle finit par se redresser et plante ses pupilles noires dans celles de son reflet. Et d'un coup, elle balance son poing dans la glace qui se fissure sans pour autant éclater. Elle se retrouve face à un kaléidoscope d'elle-même. Alors, elle commence à regarder. Et sur chaque éclats encore accroché elle se voit. Elle se voit triste. Elle se voit en colère. Elle se voit contente. Elle se voit dans toutes ses facettes. Elle se voit éclatée. Elle se voit entière. Comme si le miroir fissuré la découpait pour mieux la réunir. Et elle voit enfin ce qu'elle est, un collage. Un collage du passé et du présent, des peines et des joies, des épreuves, des succès et des échecs. 

    Chaque petit morceau perdu en chemin retrouve sa place, chaque partie gagnée en route trouve la sienne. 

    Et sur la surface brisée elle trouve enfin son unité. ©

     

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