• Je me suis réveillée un matin. Les oiseaux chantaient, le soleil brillait, le ciel était bleu, les arbres en fleur. C’était le bonheur.

    J’avais envie de chanter à mon tour, de courir dans l’herbe mouillée de rosée, sentir la terre sous mes pieds, le vent dans mes cheveux. J’avais l’impression que rien ne pouvait m’échapper, que je pouvais tout réussir, même mes rêves les plus fous. Je me sentais forte, invincible.

    J’ai ris. C’était si bon ce rire, un rire vrai et sain, plein de joie de vivre et d’espoir. Un rire qui fait mal aux côtes, qui coupe le souffle, qui n’en finit plus. Un fou rire. Oui, fou, comme moi ce jour-là. Folle de joie.

    Je voulais essuyer toutes les larmes du monde, réparer tous les cœurs brisés, rassurer tous les inquiets et aider tous ceux en difficulté. Je suis allé au parc et j’ai fait de la balançoire. Je me suis balancée, haut. Très haut. Toujours plus haut. Et j’avais l’impression que j’allais m’envoler et toucher le ciel tellement je me sentais légère. Si légère…

    Ce jour-là j’ai découvert que je pouvais être heureuse, que le bonheur pouvait être à portée de main et maintenant je fais tout pour ne pas l’oublier. J’ai fait perdurer cet état de félicité.

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    « Ose choisir ton bonheur. Bonheur

     

     


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  • Il n’y a pas de bons ou de mauvais livres. C’est simplement la manière dont on les lit qui changent. Chaque livre n’est pas qu’une histoire, c’est un message.

    Chaque auteur nous livre, à sa façon, sa manière de voir le monde. Il nous transmet ses valeurs, ses idéologies, ses convictions, ses idéaux… Il ne dépend que de nous de les voir, de les comprendre, d’y réfléchir.

    Certains sont dérangeants et on refuse tout simplement de les voir ; on jette le livre, on l’abandonne, on dit qu’il est nul. Juste parce que ça ne cadre pas avec notre vision des choses. Mais ce n’est pas une honte, ça arrive à tout le monde un jour ou l’autre.

    Lire c’est ça : accepter d’être emporté dans un autre monde que le nôtre et partir voyager avec l’auteur. C’est accepter de se remettre en question. De tout remettre ne perspective. Et observer l’univers qui nous entoure d’une manière différente. Pas toujours plaisante, certes, mais bien plus enrichissante que de camper sur nos positions, sans s’ouvrir. Rester dans notre bulle. Avec tous les stéréotypes construits, les idées reçues. Voir au-delà des limites étriquées de notre cerveau, celles que l’on s’ait construites et celles que d’autres ont mises. Par notre environnement. Notre milieu. Notre culture Notre éducation. Au-delà de ce que l’on nous a inculqués. Lire ce n’est pas que lire, c’est aussi écouter.

    Et c’est dangereux. C’est revenir sur ce que l’on croyait acquis. C’est réfléchir. C’est ouvrir son esprit à d’autres possibilités. D’innombrables possibilités que l’on n’aurait même pas envisagées ou imaginées. Apprendre à penser par soi-même. Et devenir totalement indépendant de ce monde. C’est créer. Imaginer.

    C’est pour ça que j’aime autant lire. Parce que ça m’entraine dans un autre monde. Pas forcément mieux, parfois pire, mais différent. Et c’est ce qui peut nous faire changer notre propre monde aujourd’hui.

    La lecture est un partage.

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    Toujours un message


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  • Allongée dans l'herbe, le vent nocturne caressant ses jambes d'une brise rafraîchissante après cette longue journée ensoleillée elle compte les étoiles et reste songeuse.

    Tous ces petits points lumineux là-haut la font réfléchir.

    Depuis combien de temps l'humanité les admirent-elles ? Depuis combien de temps la font-elle rêver ? Et cette lune, si ronde et si pale, les confessions et lamentations de combien de personnes est-elle le témoin ?

    Qui le sait ? Personne.

    L’Éternité est bien trop longue pour que quiconque puisse s'en souvenir. Des milliards de vie comme des milliards de morts sont passés sous ce firmament mais qui est là pour se souvenir de chacune ? Si ces milliards de lumières là-haut dans la nuit ne sont pour nous qu'une infime part d'un Univers trop grand et mystérieux pour être compris alors que sommes-nous, nous ? À peine des grains de sable dans cette immensité.

    Perdus au milieu de ce chaos organisé.

    Alors elle pense, elle se demande ce qu'il pourra bien rester d'elle quand elle s'en ira.

    Qu'a-t-elle fait de sa vie ? Qu'est-elle au milieu de tous ces autres ? Rien de plus qu'une énième masse organique qui disparaîtra sans laisser de trace.

    Pourtant elle se sent un tant soit peu importante... Alors pourquoi ces dernières pensées sont-elles ceci ?

    - "Quand je partirai il ne restera de moi qu'un corps froid semblant dormir. Un cahier aux pages délavés par le temps. Quelques mégots de cigarettes fumés trop vite. Une bouteille d'alcool bu dans les larmes. Et des souvenirs dans la tête de certains. Mais comme tout dans ce bas monde tout cela disparaîtra et ce sera comme si je n'avais jamais existé. Jamais vécu."

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    Interrogations

     

     

     

     


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  • Je voudrais une mort qui me ressemble. Originale et pleine de couleurs. Dans la joie et le bonheur. Une mort qui enlève la peur. Qui serait un message d’espoir. Une mort qu’on ne voit pas comme l’énième suicide glauque d’une ado mal dans sa peau. Pouvoir montrer que la mort n’est pas si terrible. Qu’elle n’est qu’un autre commencement. Une mort dont on ne sourit pas de regret en en parlant. Qui ne fasse pas pleurer les gens, bien au contraire. Une mort joyeuse qui nous montre que la vie continue. Une mort aux dix mille couleurs.

     

    Avec un flingue qui fait des bulles quand on tire. Avec une bombe qui remplit la pièce de paillettes en explosant. Avec des ballons qui gonflent, gonflent jusqu’à t’étouffer et s’en vont comme lors des lâchers de ballons aux mariages. Avec des gâteaux en pâte à modeler comme quand on veut imiter maman quand on est enfant. 

     

    Prendre des pots de peinture et repeindre ma chambre des couleurs de l’arc-en-ciel. Sans rimes ni raisons. Avec du bleu, du rouge, du noir, du blanc, du rose, du violet, du vert. En mettre partout, du sol au plafond. Sur toutes mes affaires, sur tous les souvenirs. Pour une mort anonyme et universelle. 

     

    M’en badigeonner le corps, les joues, les cheveux. Partout. Se fondre dans les murs. Et allumer une clope. La savourer car après tout, c’est la dernière. Observer cette œuvre si colorée. Puis éteindre cette garo. L’écraser là, sur mon cœur. Et tout part en fumée. Peinture inflammable. Une mort spectaculaire et inoubliable. 

     

    Un vrai feu d’artifice. 

     

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    Feu d'artifice


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  •     Les larmes perlent sur tes longs cils tandis que le sang goutte de tes poignets. Tu l'observe, fascinée et détachée. Tu vois la vie s'écouler lentement mais surement de ton corps affaibli. Tes pensées s'embrouillent et ta tête se vide mais tu continue à pleurer. Tu sens l'ombre arriver et t'avaler doucement.

        Tu pleures sans avoir la force de sangloter. Tu souris sans avoir la force de rire. Tu penses sans avoir la force de réfléchir. Tu murmures des excuses. Pour tes proches. pour toi. pour la vie. Pour la mort. Tes murmures deviennent marmonnements avant de finir par se taire quand tes yeux se ferment. 

        Tu ne ressens plus aucune douleur. Tu flottes entrer deux mondes, tu te sens cotonneuse. Tu perds conscience. Les prémices de la mort. Et tout disparaît dans une mare de sang et des rivières de mascara.

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