• Le front au carreau,

    La pluie battant le verre

    Régularité métronomique

    Me voilà pensif

    Plic ploc, plic ploc

    Telle une berceuse,

    Bande-son du temps qui passe

    Et s’écoule.

    Tempo de la vie qui se déroule.

    Au loin les verts feuillages se balancent

    Au gré du vent

    Tel des géants secouant leur chevelure.

    Ils s’ébrouent et s’avancent.

    Le lit de la rivière déborde.

    La voilà enfin qui s’éveille

    Serpentin émeraude

    Vivant et déchaîné.

    Elle part à l’assaut

    Submerge tout sur son passage.

    Se mêle à l’averse

    Ciel et Terre se rejoignent,

    Pour engloutir le monde.

    Effacer et tout recommencer.

    Comme la buée sur la vitre,

    Que mon souffle fait naître,

    Où les dessins ne sont qu’éphémères.

    Je peux tout changer

    D’un geste du doigt

    A ma guise.

    Je crée et je défais

    Tout repose sur ma volonté

    Le monde est une page blanche

    C’est à moi de l’écrire.

     

    De nouveaux, les gouttes

    Tambourinent sur la pierre

    Une armée s’avance,

    Milliers de soldats rouillés.

    Le Vent,

    Souffle des Anges,

    S’en vient les balayer

    Dans un sifflement

    Que les murs fredonnent.

    Êtres de pierre aux yeux clos

     

    Ils attendent leur heure.


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  • Comme une envie de fondre en larmes
    Le souffle court
    Les yeux brouillés
    Oppressante peur intrinsèque
    Une brume,
    Tissée de cauchemars,
    Tombe sur le monde.
    Sombre, palpable
    Insurmontable.
    Descente aux Enfers
    Noyade dans le Styx
    Torture physique
    Explorons les limbes
    Le Champ des Châtiments,
    droit devant
    Supplice mental.
    Éveil
    Des tentations inassouvies
    Encore un
    CRI.

     

    Lâmes

     

     


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  • Perpétuel écœurement

    De l’errance nécrosée

    Pourriture sournoise

    Qui encrasse nos cœurs

    Aux ténébreuses profondeurs

    Saignement pourpre

    Du firmament d’albâtre

    Moribond amer

    Affligé de la vie

    Fétides pourritures

    D’une société perfide

    Vorace monotonie

    D’un siècle dilettant

    Vomir nos songes

    Pour mieux nous égarer

    Aux tréfonds de l’Enfer.

     

    Haine ~

     

     

     


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  • Nos carcasses fumantes envahiront les rues

    De ce monde dilettant.

    Tristes déchets,

    Souvenirs

    De cette société

    Asphyxiée par la bêtise humaine.

    Des cellules de vies

    Au milieu d’un grand Rien

    Enfermés dans une cage

    Groupuscules humains en interaction en leur sein

    Indifférence grandiose de chacun

    Tout se ressemble

    De chaque cote du monde

    Ados aux préoccupations hormonales

    Qu’ils trouvent primordiales

    Animaux en rut continu

    Délectation et ennui

    Tout est vide.

    Échafaudages

    Structures de notre monde.

    Société branlante,

    Fondations de papier mâché

    Tout va s’écrouler

    De chaque cote de l’Atlantique

    De part et d’autre du Pacifique.

       ©

     

     


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  • Papillon de Nuit
    Aux ailes de papier
    Cigarette et fumée
    Métaphore de ce monde
    L'absurdité nous tiens
    Une goutte sur une feuille
    Une toile d'araignée
    Aérienne et fragile
    Ciel de Crystal
    Hommes en papier
    Dans des villes de papier
    Aux plaisirs en papier
    Feuilles de calques aux fenêtres
    Brume de rêves
    Envahissant les rues
    Éphémère des êtres
    Tout s'efface
    Dans la clarté du matin
    Le Soleil revient
    Dites "Adieu" aux étoiles.
    La lune,
    Tache blafarde,
    S'en retourne dans sa tombe.
    ABANDON
    La vie reprend son cours
    Et,
    Les Anges s'envolent.
    Fuite de la Beauté.

       ©

    Los Suenos ~


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