Ce que j'écris n'est pas joli parce que la réalité n'est pas jolie. Je me suis dit que les mots pouvaient la rendre plus belle, comme un morceau de charbon enrobé dans du papier de soie. Mais j'ai changé d'avis, je passe déjà mes journées à sauver les apparences et à faire bonne figure alors qu'au moins mes mots soient vrais. Qu'ils soient laids mais authentiques. Violents mais véridiques. Repoussants mais francs. Qu'une parcelle de sincérité persiste, quelque part, pour savoir. ©

https://www.youtube.com/watch?v=BgvA8hRKS4w

J'en ai marre. J'en ai marre de toi. J'en ai marre de tes excuses pourries et de tes sourires désolés. J'en ai marre de tes belles paroles et tes fausses promesses. On peut compter sur toi comme un naufragé compte sur une bouteille à la mer. J'en peux plus de me retrouver en miettes par ta faute. J'en ai marre d'encaisser en serrant les dents pour me retenir de hurler et de t'engueuler. Et puis, à quoi ça servirait?

Il y a deux types d'amis : ceux qui ne sont pas forcément là mais sur qui on peut compter et ceux qui disent qu'ils sont là mais c'est que du vent. 

Tu me mets hors de moi. Je t'en veux. Et je m'en veux de t'en vouloir. J'en ai marre de moi. Je t'en veux de cette inconstance, un jour là, à me réconforter et me faire voir les étoiles et un jour absent ou présent mais à me foutre un coup de poing dans le ventre. Je t'en veux de me mettre les larmes aux yeux. Va te faire foutre. J'ai pas besoin de toi. J'ai perdu confiance. J'en peux plus de me raccrocher à de douces paroles en l'air. J'en peux plus que tu panses mes blessures pour finalement en créer des nouvelles. J'en peux plus de ne jamais savoir.

Et si par-hasard tu passes par là et tu lis ça, viens me parler. Viens me répondre. Viens me dire la vérité. Ou viens me mentir. Viens me dire que j'ai tort. Viens me dire que je me trompe. Viens au moins apporter de la clarté dans cette amitié douce-amère qui finit par devenir âcre. Viens me rassurer. Viens m'assurer qu't'es pas con. Viens me dire que c'est que dans ma tête.

P'têt qu'au final c'est parce que je tiens un peu trop à toi que j'dis tout ça. Excuse-moi. Excuse-toi. ©

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Le ciel d'un noir d'encre au-dessus de la tête et le bitume scintillant sous les pieds. Le goudron s'est paré d'étoiles sous forme de cristaux qui étincellent sous mes pas à la clarté de la nuit. Le monde s'est retourné. On piétine le ciel surplombé par le Néant comme perdu dans l'Espace juste pour un instant. ©