•  Elle avait un sourire bancal et les yeux dans le vague.

    Elle avait un coeur trop grand pour ce monde. Elle avait pris l'habitude d'en donner des morceaux aux gens, et ce trop souvent. Elle se rendit compte qu'elle avait beau donner encore et encore, jamais ça ne suffisait. Jamais elle ne recevait autant. Alors elle finit par arrêter. Elle finit par se refermer. Elle conserve précieusement ce qu'il reste de son coeur, bien au chaud au fond d'elle. Et les autres peuvent bien aller se faire voir.

    Elle avait le sourire glacial et les yeux pleins de larmes. ©

     

    Image de rose, fire, and flowers

     


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  • - Regarde dans le miroir et dis-moi ce que tu vois.

    Mais elle continue à baisser la tête en la secouant négativement, les poings serrés. 

    - Allez. Regarde. 

    Lentement, elle finit par se redresser et plante ses pupilles noires dans celles de son reflet. Et d'un coup, elle balance son poing dans la glace qui se fissure sans pour autant éclater. Elle se retrouve face à un kaléidoscope d'elle-même. Alors, elle commence à regarder. Et sur chaque éclats encore accroché elle se voit. Elle se voit triste. Elle se voit en colère. Elle se voit contente. Elle se voit dans toutes ses facettes. Elle se voit éclatée. Elle se voit entière. Comme si le miroir fissuré la découpait pour mieux la réunir. Et elle voit enfin ce qu'elle est, un collage. Un collage du passé et du présent, des peines et des joies, des épreuves, des succès et des échecs. 

    Chaque petit morceau perdu en chemin retrouve sa place, chaque partie gagnée en route trouve la sienne. 

    Et sur la surface brisée elle trouve enfin son unité. ©

     

    Image de theme, grunge, and mirror


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  • I bought a knife and its sharp blade was a real blessing. A little tingling on the skin which made me smile like a lunatic. The smooth cut while the blood appears, drop by drop, dripping from the wounded wrist. No wish death in my mind, just the scary contentment of a spooky little psycho. The frightening pleasure of an ill spirit. A sparkle of madness in the eyes while I play with the knife, putting scars on my body to create a piece of art. ©

     

    Image de alternative, body, and Psycho 


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  • Ils sont allongés là tous les deux sur le lit à se passer un joint dont la fumée s'évade par la fenêtre ouverte à côté d'eux. Adossés aux coussins, ils regardent le ciel. De là où ils sont ils ne voient que lui. Cette grande étendue bleue s'assombrissant de minute en minute tandis que le soleil se couche pour aller se lever ailleurs. Ils sont silencieux. Les pupilles dilatées, les pensées ralenties et les membres alourdis, ils savourent cet instant de solitude partagée. Malgré la chaleur leurs corps se touchent, collés l'un à l'autre dans ce lit trop étroit, leurs mains s'emmêlent.

    - Putain, t'as les mains glacées ! s'exclame-t-il. T'es sûre que t'as du sang dans les veines.

    - J'ai suffisamment vérifié pour te dire que oui. Rétorque-t-elle d'une voix absente.

    Il ne dit rien, qu'y a-t-il à répondre? Et se contente de serrer sa main dans la sienne. Fort. 

    Le silence se réinstalle, apaisant, tandis qu'ils s'endorment bercés par les étoiles. ©

     

    Image de fashion, jacket, and grunge 


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