• Dis, tu sais c’que ça fait toi ? D’se sentir toujours seul ? Inapproprié à milieu des autres ? Tu sais, moi y’a plus qu’ça, la solitude. Mon océan de solitude à la dérive. Elle est aussi grande que l’Everest et vaste que la banquise, ma solitude. Toute aussi inhospitalière. Paraît qu’on se complaît dans le malheur… T’en dis quoi toi ? Ouais, toi là-bas dis-moi. Quelle vérité ? Celle des autres ou la nôtre ? Dis, y’a vraiment une vérité pleine et absolue ? Unique ? Comment c’est possible alors que y’a toujours deux points de vue dans une histoire. Et que les deux sont tout aussi vrais pour celui qui le dit. Dis, comment une vérité unique peut exister alors que y’a toujours le bien et le mal ? La vérité c’est juste un compromis avec la vie. Parce que dans un compromis c’est les deux partis qui sont floués mais à égalité. La vérité ça existe pas, c’est juste une illusion, un mensonge avec de belles parts de noblesse. ©

     

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  • Un champ de fleurs fanées, une bourrasque de vent, un semblant de liberté.

    Nature emprisonnée aux mains de l’humanité.

    Rendez-nous notre innocence.

    Le doux parfum de l’enfance.

    Une pièce enfumée aux fenêtre fermées.

    Nous sommes emprisonnés.

    Coincés dans un monde à la beauté passée.

    Chaque souffle est un combat.

    A quand la délivrance ?

     La vie a un goût rance.

    ©

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  • Le sourire ravagée, les yeux explosés, le corps décharné et le cœur écorché, je continue d'avancer. Je suis tombée maintes et maintes fois mais on m'a dit de me relever. On m'a dit que je ne devais pas abandonner. On m'a dit que la vie en valait le coup. Que la vie était belle. Mais je commence à en avoir marre de faire ce qu'on me dit. Si moi je veux m'écrouler, qui m'en empêchera ? Qui me forcera ? Est-ce qu'on me relèvera ? Je vois vos regards tristes et peinés, je vois vos sourires forcés, j'entends vos paroles encourageantes mais finalement si vides. Vous ne savez plus quoi faire pour moi. Vous ne savez plus quoi faire de moi. Et ça tombe bien parce que je ne sais plus quoi faire de moi non plus. Je suis qu'une gosse éventrée par le malheur. Une gamine abandonnée par le bonheur. Paumée, défoncée, dévergondée. Provocante et attendrissante à la fois. Je ne fais que rechercher un peu de réconfort, un brin d'affection. Pourtant je suis incapable de les accepter. Comportement paradoxal. J'attire et je repousse une fois que j'ai. Parce que finalement je ne veux pas, je ne veux que m'assurer que je peux l'avoir mais je ne suis pas encore prête à l'accepter, vous comprenez ? Je suis vraiment désolée, je ne veux pas vous blesser. J'aimerais vous dire que je pleure à chaque fois mais ce serait mentir, j'ai les yeux asséchés. Je voudrais pleurer je vous l'assure mais je n'y arrive, alors je souris. Je me dis que je vous dois au moins ça, des sourires. Ce n'est pas si difficile. Je blague aussi, je rigole, je tourne tout en dérision, pour que vous cessiez de vous inquiéter.  Je suis une battante, vous le savez bien, mais je suis aussi une guerrière fatiguée. Mais ça ne vous voulez pas l'entendre. C'est pas grave, je comprends, je ne voudrais pas l'entendre non plus. Alors je vais continuer à trébucher, à m'enfoncer un peu plus, discrètement et vous ne vous rendrez même pas compte que je disparais.  ©

     

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  • Seule sur le quai de la gare, elle fume sa cigarette comme une automate les yeux perdus dans le vague. Sa musique l’isole. Elle a le regard perdu et envahis de larmes qui ne veulent pas couler. Un trop pleins d’émotions tourbillonne en elle. Elle tremble dans le vent. Sa jupe se soulève, son écharpe danse autour d’elle, soulevée par le vent, ce même vent balaye ses cheveux et les ramène sur son visage. La fille aux cheveux bleus est perdue. Elle regarde le train s’en aller, sans elle. Elle le laisse filer. Emportant ses rêves et ses espoirs. Il fait nuit et la neige commence à tomber, mais elle ne bouge toujours pas. Pour aller où ? Les flocons l’enveloppent, ils se déposent sur ses vêtements, s’accrochent à ses cils, gèlent ses joues. Elle a les lèvres bleuies, assorties à ses cheveux. Elle tremble dans le froid mordant, elle se brise en un million d’éclats de verre. Elle est éteinte et glacée. Elle est morte. Ses yeux ont perdu leur vie. Silhouette esseulée sur ce quai de campagne, qui est-elle cette silhouette bleue et blanche ? Elle ne le sait plus. Elle est la neige, elle est le vent, elle est le froid. Elle est l’hiver mordant qui s’insinue au plus profond de nous et éteint les flammes de la vie. Elle est la mort des sentiments, de l’humain qui est en nous. Elle n’est plus qu’une statuette de glace, fragile et délétère. Un coup de vent plus fort la bouscule et elle tombe à terre. Elle éclate en poussière dans la poudreuse fraîche. Et ses fragments sont balayés par le vent. Ils s’envolent loin et s’éparpillent partout. Chacun des cristaux se niche quelque part pour qu’une autre statue de glace prenne sa place. Un jour. ©

     

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