•    Ceci n'est pas un  texte. C'est juste pour ne pas oublier le goût du bonheur. Pour graver sur la papier la meilleure soirée de ma vie. Il ne se passe rien quand on a enfin 18 ans. Mais on ressent l'amour de ses amis en les fêtant. 

       Hier soir j'ai trouvé ma place, hier soir je me suis sentie à ma place. J'ai enfin trouvé ma famille, la vraie. L'indéfectible. Celle qui nous donne amour, bonheur, affection, acceptation. 

      Un sourire niais, des câlins à tout va, des "je t'aime" par centaines, une âme de Bisounours, voilà ce que j'étais. Avec joie et plaisir, j'en étais, j'en suis, ravie. Je ne pourrais jamais témoigner suffisamment ma gratitude et mon amour envers ces amis merveilleux qui sont les miens.

       Je n'osais pas me l'avouer au début mais il est vrai que j'avais peur. Peur du rejet, peur d'être déçue, peur d'avoir trop espéré, peur de m'être trompée. Ca parait ridicule mais c'est comme ça. Je suis bien trop insecure. Mais ce soir j'ai compris que je m'en faisais trop  et que tout ce que je pourrais jamais souhaiter est déjà là. 

       J'ai vécu une soirée magique. 

       Dîner pizza "sur le pouce". Soirée sur les quais parce que ça m'avait manqué. La présence de toute les personnes auxquelles je tiens (dans la mesure du possible). Des sourires. De la complicité. Et cette surprise totalement folle à la chambre de bonne avec eux tout sourire et moi émerveillée. Finir le tout chez J. toujours dans la bonne humeur malgré la fatigue qui commençait à se faire sentir. Que du bonheur. Un instant de pur merveille tout au long de la nuit. 

       Alors même si je n'ai pas reçu de lettre pour Poudlard à 11 ans, Grover n'est pas venu m’emmener à la Colonie des Sang-Mêlés à mes 13 ans, Peter Pan n'est jamais venu me chercher, etc finalement ça n'a plus aucune importance. J'ai mes amis et c'est tout ce qui compte. 

         J'ai enterré ma vie de petite fille et je ne le regrette aucunement tellement ce fut une apothéose.

       J'ai redécouvert ma sensibilité au bonheur. 

    © 

    18 ANS ~

     


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  • - Ça se passe comment dans ta vie ? demanda-t-il perplexe. 

    - Soit je mange soit je dors. C'est tout. 

    - Euh... C'est-à-dire ? Ce sont deux besoins vitaux...

    - C'est une question d'énergie. Je prends de l'un ou de l'autre. 

    - Et jamais les deux en même temps ?

    - Pas vraiment, disons que plus je mange moins je dors et plus je dors moins je mange. Expliqua-t-elle avec détachement. 

    - Mais c'est pire que malsain ! C'est pas viable comme système !

    - Bah regarde-moi. J'suis toujours en vie, j'vais bien. Dit-elle en levant les yeux au ciel mais en souriant. 

    - Façon d'parler, t'as l'air malade. T'as l'air d'un zombie même. Répondit-il d'un air sombre. 

    - J't'emmerde. Chantonna-t-elle.

    - ... T'as l'air défoncée aussi...

    - Ah oui, aussi. Elle éclata de rire sous son air effaré. 

    © 

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  •    J'en peux plus. Je craque. Je dors plus, je mange trop. Je dors trop, je mange plus. Trop d'embrouilles partout. Fouillis inextricable. Je ne peux plus avaler ou supporter quoique ce soit. J’explose. Je me nique encore et toujours. L'âme, le corps, l'esprit. La tête et le foie. Je flotte dans un univers parallèle. Je veux du beau. Je me retrouve au milieu des chiures de pigeon. Tout dégringole. Y'a pas de solution, que du temps qui avance trop lentement ou trop rapidement. Gigue endiablée et vertige sidéral. Mes yeux me brûlent. Dites-moi que c'est rien. Assurez-moi que ça va passer. Que tout va s'arranger. Rassurez-moi.

       On est tous sur un morceau de banquise qui s'est craquelée. On se voit toujours mais on s'éloigne les uns des autres, embourbés dans nos malheurs. Je voudrais une colle universelle. Une superglue magique. Faut payer les pots cassés alors qu'on est déjà ruinés. On a les mains liées.

     

       Point positif ? J'écris. Je préférerais sourire. Je ne sais plus comment on fait. Apprenez-moi. 

    © 

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  •    Ils étaient assis face à face sur ce trottoir, le jour se levait berçant les rues d’une douce lumière orangée. Il devait être entre 5h et 6h, ils avaient passés la nuit dehors à refaire le monde. Ils avaient courus à en perdre le souffle, rit à s’en briser les côtes, dansé à en perdre la tête. Et ils avaient rêvés. Ils avaient partagés leurs désirs, ils avaient imaginé un monde parfait pour eux. Et maintenant la réalité reprenait ses droits les laissant essoufflés par leur incursion dans la vie. Ils se regardaient en souriant encore tout étourdis et pleins d’espoir. Mais il faut bien savoir que le jour et la nuit sont deux mondes distincts et les habitudes reprennent toujours le dessus.

     - Pourquoi tu fumes ? Demanda le garçon d’un air attristé à son amie, celle-ci le regarda un peu surprise et ses yeux se perdirent dans la vague.

     - Pour ne plus me sentir vide. Pour me remplir de quelque chose. Pour m’occuper, pour me distraire, pour ne plus penser, rien que quelques instants. Pour mon cœur et pour mon âme. On a tous des tics, des tocs, des habitudes, quelque chose qui nous permet de tenir dans cette réalité. Moi c’est la clope. Toi c’est quoi ?

    - C’est toi. Ça peut paraitre niais mais c’est toi mon habitude pour tenir comme tu dis. C’est toi et tes sourires, pourtant si rares. C’est toi et ton rire, tes pensées décalées, tes paroles acérées et cette liberté qui émane de tous tes pores. T’es spéciale et sans toi le monde perd de sa saveur.

     -  Arrête, rétorqua-t-elle en rougissant. J’ai rien de spécial, je suis comme tout le monde à me débattre et à me battre. Contre les autres et contre moi-même. Je n’ai pas ton insouciance, ton humour ou ta dérision.

          - T’es peut-être un peu trop sérieuse mais j’aime ta petite moue quand tu te concentre. J’aime voir tes yeux se perdre dans le labyrinthe de tes pensées. J’aime que tu réfléchisses, que tu remettes les choses en question et que tu pousses les autres à faire de même. Et ça me fait vraiment aimer ses moments où tu te laisses aller, où tu te fixes sur une seule chose et tout le reste disparaît. Comme quand tu dansais tout à l’heure. Où tu te laissais transporter par la musique. C’était magique. J’aurais voulu que jamais ça ne s’arrête parce que je te voyais heureuse.

         - Je ne sais même pas danser, ria-t-elle nerveusement. Tu sais les moments que je préfère chez toi ? C’est quand tu parles de ta passion avec les yeux qui étincellent et ce sourire si mutin sur les lèvres. Dans ces moments-là je vois toute la vie qui t’anime. Dans ces moments-là tu es heureux et ça me rends heureuse. Ça me donne envie de tout plaquer et de partir explorer ses mers que tu aimes tant avec toi, même si j’ai peur de l’eau. Ça doit sembler ridicule mais…

          - Chut, la coupa-t-il en posant son doigt sur ses lèvres. Viens. Partons.

     

       Hésitante elle lui saisit la main. Tous les deux debout face à face baignés par la lumière du soleil levant ils partirent vers leur avenir. Dans le quartier qui s’éveillait doucement on vit deux silhouettes s’éloignant le sourire aux lèvres vers l’horizon bleuté. Parce que parfois le jour et la nuit se réunissent et les rêves se réalisent. 

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