Je souris tout le temps parce que sinon on me pose des questions. Mais je ne sais plus quand mes sourires sont naturels et sincères. Je ne sais plus quand c'est forcé ou non. je ne sais pas non plus si je peux encore réussir à pleurer sans être sous substances. Je ne sais plus si j'ai déjà été heureuse. je ne sais pas ce que ça fait de ne pas se poser de questions et de juste laisser les choses aller, quand bien même c'est ce que je voudrais.

   Et puis ça fait deux mois, deux mois sans véritable changement d'humeur. Je ne sais plus où j'en suis. Finalement ça me manque je crois, je rêve d'une crise d'hypomanie. Pour ne plus avoir l'impression de ne pas vivre ou de voler ma vie. 

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   J'ai beau dire. J'ai beau faire semblant. J'ai beau récriminer les discours pro-ana et tout l'bordel. la vérité est que je ne me sens pas bien si je ne sens pas bien mes os sous ma peau. Mes côtes et mes hanches saillantes. Je me sens mal si mon ventre n'est pas plat ou creux. Je ne supporte pas d'imaginer ce que la nourriture peut avoir comme effet sur mon corps. Je ne peux pas me forcer à manger, je suis incapable d'avaler. Je ne me sens bien que si j'ai moins de 24h de nourriture dans le corps. Le moindre truc avalé me ballonne, me fais me sentir lourde et grasse.

   J'ai beau savoir que mon rapport à une de ces habitudes essentielles de la vie est malsaine et dangereuse, je ne peux pas m'en empêcher. Pouvoir sauter plusieurs repas me rend fière. l'idée des repas futurs me rends nerveuse et m'angoisse. "Quelle excuse vais-je pouvoir utiliser ?" est la question qui me vient le plus souvent à l'esprit ces temps-ci.

   Etre prise pour une enfant capricieuse m'exaspère et m'amuse. Je ne peux m'empêcher de sourire quand les autres s'énervent que je ne mange pas et pourtant j'aimerais qu'ils me laissent. Me faire supplier pour ne croquer ne serait-ce qu'une pomme me rend folle et me fais me sentir importante.  

   Je veux qu'on se soucie de moi. Je veux qu'on me montre son inquiétude. Je veux qu'on me porte attention.

   Je veux qu'on m'accepte.

   Je veux qu'on m'aime. 

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   I don't need anything to get high I just need something to keep me away from sadness. I'm depressed but well dressed. I've everything I wanted, drugs, alcohol, loneliness. But sadness eat me up. She's stronger than ever. 

   On the roof, afraid of getting down. My music, my world. Nothing to parasite. And still unhappy.

   Be someone else. Be Violette. Be what you want. The past or the future. I feel so much that I don't feel. Emptiness. 

   I don't need something to kill me I need something to keep me alive. To make me feel alive. 

   The city wakes up and I'm going to bed. I see the sun rising. There's no stars anymore, they fade away. Until next night. Who am I ? Will I be there next night ? I wish so. I wish not. Fate will decide. I'm so out now. I don't even care. I'll see. 

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  Tu fais genre et tout. Genre ça t'atteins pas. Tu dis que c'est dans la suite logique des choses. C'est même étrange que ce soit pas arrivé plus tôt. tu ris, tu t'dis contente. No Big Deal, qu'tu dis.

   Laisse-moi rire.

   Tu t'sens chelou. Tu t'sens p'têt différente. Tu t'sens libérée et cassée. Tu qu't'as perdu quequ'chose. Mais tu peux pas vraiment dire quoi mais tu le sens. Tu veux pas croire que ça t'affecte vraiment. Tu reposes la faute sur dix milles autre raisons. Tu blâmes ce putain de dysfonctionnement d'humeur. Tu hurles à la bipolarité. Tout ça pour cacher le silece de ton être. T'as gagné quequ'chose mais tu sais pas quoi. T'as peur. Encore.

   Flipette. Fragile. Facile. 

   Fallait pas t'croire au d'ssus de tout gamine. Tout fini par nous rattraper. T'es pas différente. Redescend gamine. Et fais face. Porte tes couilles. Tu veux être badass, arrêtes ton cirque. Vas dans la lumière. Assume.

   Bâtarde. Bitch. Blaireau.

   Tu l'as dis c'est un truc normal. Alors pourquoi trois jours tu sors pas ? Pourquoi trois jours tu poursuis les médocs ? Pourquoi trois jours fumette ? Pourquoi trois jours nuits blanches ? Pourquoi trois jours cuites ? Pourquoi ce besoin d'oublier ?

   Admets-le. Tu t'sens bizarre. Admets-le tu veux pas y croire. Admets-le qu't'es paumée. Cette envie de tout faire péter. Tu veux juste te foutre en l'air, au second degré. Regarde toi dans la glace, cesse de détourner les yeux. Fais toi face. Tu es qui tu es. Tu peux pas fuir alors souris toi. Keep going.

   Suis ton dicton : "Perte de virginité, no big deal. Check." Girls Attitude. 

   Crois à tes mensonges. ©

On dit toujours que l'espoir c'est la vie. Mais en vrai, l'espoir c'est ce qui te tues à petit feu. Parce que quand l'espoir est déçu, tout ce qu'on ressent c'est la fin. C'est la déception qui te prend à la gorge. Imaginez, visualisez, le pétrole lors d'une marée noire, il s'infiltre peu à peu dans toutes les interstices. Et il tue tout sur son passage. Toute forme de vie se retrouve avalée entre ses tentacules gluants. L'espoir déçu c'est pareil, on s'embourbe dedans. Un espoir déçu ne fait que nous faire regretter d'être en vie. Vouloir plus que ce qu'on a et devoir se contenter de ce qu'on a est parfois bien le pire qui puisse nous arriver. Ça nous marque et on le retient. Comme une cicatrice.

Un espoir déçu c'est un rêve brisé, un besoin négligé, une envie repoussée... Alors n'espérez pas. C’est d'ailleurs de là que vient le YOLO ou le Carpe Diem et tous ces "vis ta vie comme tu en as envie". C'est désespéré, vis tout ce que tu peux maintenant parce que tu peux t'éteindre à tout moment. C'est une recherche frénétique avant que tout ne disparaisse. Ne souhaite pas, n'espère pas, profite. Évite à tout prix déception et désespoir. C'est du No Future. tout ce qu'il se passe à un moment précis est unique alors ne pensez à rien d'autre.

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