•    Thomas c'est un grand mec, un peu dégingandé. Les cheveux un peu devant les yeux et toujours décoiffés. Un sourire de travers aux fossettes charmeuses. Des yeux qui pétillent. C'est pas le plus beau, le plus intelligent ou le plus drôle. Mais il a ce quelque chose qui respire le bonheur. Il croit dans la vie et ça se voit malgré son air un peu timide. Il aime bien sourire parce que pour lui c'est donner un rayon de soleil. Il aime s'étendre par terre pour se sentir engloutir par le monde qui l'entoure.

       Thomas tout le monde l'appelle Tom parce que c'est plus court et qu'on prend pas le temps de l'appeler. 

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  •    Pourquoi tu lui cours encore après ? Tu sais bien qu'ça mène à rien. Tu sais que c'est plus pathétique qu'aut'chose. Tu sais qu'il pourra jamais t'donner c'que tu veux. C'que tu cherches. C'que tu d'mandes.

       Tu cours après du vent. Ça fait que t'filer entre les doigts, encore et encore. Comme l'eau, le vent ou la fumée. Ça t'apportes rien tout ça. Il va pas céder alors arrêtes de t'écorcher. Tu peux pas creuser la pierre à la p'tite cuillère. Laisse tout ça s'en aller et fais ton deuil, merde !

       Reprend ton indépendance, soit indifférente. Tu l'peux, tu vaux mieux qu'ça. Le laisse pas revenir te hanter. Ouais c'est un regret, un remord, un pourquoi mais laisse tout ça de côté. C'est assez. La vie est faite ainsi, on a pas toujours c'qu'on veut. C'est p'têt injuste mais t'y peut rien alors lâche l'affaire. Ta gueule et avance.

      Puis tu pourras pas l'sauver et y t'as rien d'mandé alors laisse-le s'démerder. Arrêtes de t'accrocher. Laisse le train reprendre sa course et chope le tien. Trace ta route. T'as tout à gagner. Bouches pas tes horizons pour un con, ça en vaut pas la peine. Cesse de le laisser te bouffer et prend ton envol. T'as tout essayé, faut pas forcer. T'as tiré toutes tes cartouches et si tu continue la prochaine ce s'ra pour toi.

       Vis ta vie, t'as pas b'soin d'lui.

       Laisse le s'en tirer ou s'déchirer. C'est plus tes affaires.

       Casse-toi. 

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  •    C'est lui. Il lui sourit : « Thomas. » L'informe-t-il d'une voie chaude et malicieuse. « Violette. » répond-elle automatiquement en le fixant. Elle ne bouge pas. Une lueur d'amusement passe dans les yeux de Thomas et il se racle discrètement la gorge, elle sursaute se demandant combien de temps elle est restée plantée là. Elle baisse la tête, rougit et franchit vivement la porte. Elle commence à marcher et il la rejoint, encore une fois.

     

    • Tu m'observais.

     

       Ce n'est pas une question, ni même un reproche, juste une constatation.

     

    • Oui. Lâche-t-elle gênée.

    • Pourquoi ?

      Ce n'est pas agressif, simplement curieux.

    • Pour le plaisir de te voir te demander pourquoi je m'efforçais de t'observer ? Répond-elle rieuse ;

    • Et plus sérieusement ? Réitère-t-il, amusé tout de même.

    • Hum... Je dois avouer que ta beauté éblouissante a accrochée mon regard et poussé à te fixer. Ou alors c'est la feuille de salade entre tes dents... Quoique ton air niais pourrait y être pour quelque chose en chose... Ou alors...

      Elle énumère toujours plus de raisons farfelues, ennuyeuses ou irréalistes et bien souvent gentiment moqueuses.

    • Je vois... je ne saurais donc jamais comment mon humble personne à réussi à accrocher le regard d'une aussi délicieuse jeune fille, rétorqua-t-il d'un air faussement attristé.

    • Ce ton pompeux ne vous sied guère mon cher.

    • Mon cher ? Voilà un terme qui embaume mon cœur. O ma précieuse ainsi je compte quelque peu à vos yeux ?

    • Point de conclusion hâtive je vous pris monsieur, cela serait bien malséant.

       

       Il prit un air coupable doublé d'une moue boudeuse. Puis étant arrivés à proximité d'un parc, il tira Violette par la main et l’entraîna dans les allées de verdure. 

     

       Il riait en courant à toutes jambes et elle criait en tentant de le suivre.  

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    Vi & Tom (part. II)

     


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  •    Elle est assise là, à la terrasse d'un café. Sa tasse de café devant elle, ou est-ce un chocolat ? Qu'importe. Elle est seule, sa musique dans les oreilles, le volume à fond. Elle est ailleurs, loin dans les méandres de son esprit, rêveuse. Le monde autour d'elle n'existe plus. Elle en invente un à son image. Plus coloré, plus intense, plus chaleureux. Un monde où elle aurait sa place. Où être marginale ne serait pas synonyme de rebut.

       Les regards des passants glissent sur elle sans qu'elle n'y prête attention. Les murmures deviennent inaudibles. Il y a ce garçon en face d'elle. Derrière ses lunettes de soleil, elle l'observe. Il est seul lui aussi et il lit. Un air concentré plisse son visage en une mimique attendrissante. Il mordille son crayon et griffonne quelque chose sur son bloc-notes. Elle lui imagine une vie. Philosophe, artiste, boute-en-train un jour, routard de l'errance perpétuelle ou aventurier le lendemain. Elle l'intègre à son monde imaginaire. Songe de multiples aventures. Leurs regards se croisent mais il ne peut pas le savoir, pourtant il la fixe intensément et un sourire malicieux relève les coins de sa bouche. Comme si il savait. Elle détourne les yeux vers le lointain (qui se limite en réalité aux immeubles du but de la rue) mais ne peut empêcher un sourire traître de naître sur ses lèvres. Elle l'observe toujours, du coin de l’œil, et le voit rire silencieusement. Et, pour la première fois de sa vie, ce que d'autre peuvent penser l’intéresse. Elle a besoin de savoir mais préfère jouer l'indifférente – ce n'est qu'une faiblesse passagère, il faut résister à ses pulsions.

     

       Lasse de sa curiosité grandissante, elle laisse quelques pièces sur la table et s'en va. Mais alors quelle atteint la porte quelqu'un lui ouvre.

     

    [...]

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    Vi & Tom (part. I)


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  •    Ce goût qui veut pas quitter ta bouche. Cette odeur qui semble tout imprégner dont t'arrives pas à te débarrasser. Cette impression d'être une salope, une vraie. Une fille de joie. De mauvaise vie. Même pas une impression, une certitude. 

       Tout ça parce que tu te dis que tu fais que t'éclater et profiter de ce que la vie a à t’offrir. Mais le bonheur c'est pas censé te donner cette putain d'envie de vomir.

       Tu fais tout ça en te disant que de toute façon ça fait d'mal à personne. Mais tu mens. Tu te fais du mal, regarde toi dans l'miroir. Et aux autres aussi, ceux qui tiennent à toi même si tu veux pas l'croire. Personne aime voir quelqu'un se tirer une balle dans l'pied, encore et encore. T'agis comme ça juste pour te prouver quelque chose mais tu sais même pas quoi alors arrêtes bordel.

       Tu te taillades peut être pas les veines mais tu te découpes le cœur. Tu rajoutes du dégoût à ta haine. Tu te tues en toute connaissance de cause. Physiquement et mentalement. T'appuies toujours sur l'accélérateur quand tu devrais freiner.

       T'aimes ça pas vrai ? Te sentir aussi mauvaise, imaginer que le sang dans tes veines est aussi noir que ton âme de dépravée. Te sentir comme le rebut de l'humanité et lui cracher dessus.

       Alors viens pas hurler qu'on t'as pas aidée. Viens pas crier pour qu'on vienne te sauver. Parce que tout ça c'est ta faute. C'est ta merde alors débrouilles toi avec. Tu l'as cherché alors pourquoi tu te plains ? 

     ©

    Easy Girl

     


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